mardi 16 mars 2021

Sous le pavé de tes songes

Bloc aquarelles esquisse2019 Ninaïe Prigent 

ADRESSE EXACTE.........

Sous le pavé de tes songes, 
Ton regard mordu d'innocence,
Ta bouche sans mensonge,
A les yeux de mon silence.
Du coin charrette en chemin,
Le buisson de l'antre close,
Livre sa cachette de demain,
Aux amants du mot rose.
Mes lèvres meurtries du vide sans prose,
Soufflent mes cahiers et mes colles. 
Au firmament de mes idées, j'ose,
Ecrire du blanc sur idées molles.
L'avenir peint du passé se décolle.
Sèche et lèche l'encre échevelée.
Les horizons nébuleux se referment.
Décors morts d'ailes sur quai d'adieu. 
Inquiète toute bête, 
Je joue et je ferme,
Mon plus jamais en clarinette. 
Les violons d'airs se moquent d'elle.
Les trottinettes à roulettes
Se jettent sur ses sauterelles.
Les couteaux scient ses orties. 
La lessiveuse se tait.
Elle rumine le boueux des bleus du gueux.
Son passé sent l'herbe verte,
Tondue... 
Son carnaval fantôme avale, 
Ses détritus masqués,
Perdus.
Son innocence sur dôme s'étale
Dans un vieux sac poubelle en jute.
Son insolence se joue et bute,
Sur un fil à linge 
Pendu.
Les crapauds se couchent arrogants
Sur ses mots obèses et louches 
À l'heure du
TOUS 
En rangs d'oignons, 
Ronflants, gras, gros comme des camions.
Sa course en marge chemine 
Vers un ruisseau sans vermine.
Sa liberté s'habille en cadeau.
Chemin du cœur enfant 
Des sans-rideau.

 
G.Ninaïe 5 décembre Vain Vingt.










dimanche 17 janvier 2021

Frissons de foudre



Ne rien retenir des mots d'hier, 
Sans se laisser faire
Ni démoder l'affaire.
Le sens sangs démonstrations
Stations de vos services fermés
Des monstres retardés 
Sur l'heures arrêts illusoires.
Abandonner à l'accroche cœur 
Aux désirs des ans fer sans fleur.
Montre l'or aux frissons de foudre.
Coup de retard sur coup dans l'eau
Tenir son cou à fleurs de peaux
Rouge sang de l'abîme ignorée du vivant 
Harnaché aux dents des brosses
Du molosse fragile.
"L'art est un mensonge qui nous fait comprendre la vérité" 
Dixit Oh! Welles
"L'homme est de glace aux vérités ; 
il est de feu aux mensonges."
Oh! gît J de la Fontaine.
Coule dans les veines limpides 
Sans peine
Cherche ses mots d'hier sous la croûte 
Terrestre qui se pelle sous pelliculaire
Oh!Art scellement d'anges heureux
Qui étouffiez en silence les miens
Peaux sessions 
Sans frisson
Vous étiez cette larme picturale 
Que je ne comprends toujours pas
Comme cet inconnu d'hier d'amour
Qui gravit ce ceci avant ce fier moi.
Montagne de nos désespoirs
Sur l'océan de vos fortunes.
Ninaïe 12.02.2021 








lundi 10 août 2020

Majeur en air


Sur la corde insolente, 
Berceuse au vent léger,
Détendue du regard mépris
Des inhospitaliers,
L'ange a semé des fleurs roses à l'oubliée
Sur le grain terre du sablier explosé.
Sans rancune d'un avant tiers minuit,
L'ombre a ouvert sa brèche profonde,               
Au gouffre immonde de l'endormi.
Les ramiers se sont cherchés sur le toit. 
Taule du taulier maudit,
Sans savoir le regret du maître parti.
Ils ne savaient pas.
Tout se voit.
Dans les regards et dans les voix.
Aux lustres pendus d'armes inégalables, 
Poussiéreux des joies de l'hier,
Au soleil palpable sur miradors fondus
Des films barbelés en décor de guerre.
Le vomi sur fin  ENFIN jeté à la cour des sacrifices
L'enfant rejouera demain sur celle,                
Des miracles sans faim ni artifice.
LIBRE!

mercredi 15 juillet 2020

Visions primaires


Si l'anse de l'épée en fer s'enflamme 
Brûlant l'encens des corps parfumés 
de l'innocence,
L'ombre de l'arbre sur l'apatride âme
Brisant le bois de la putride potence,
Périra. 
Sur l'envers du décor en sens perdu,
L'oiseau muet tapera son bec crochu
Aux carreaux vichy des enfances,
Le réveil fanfare du cirque revenu              
La piste d'étoiles jonchée 
Des vents naissants 
Craquera du nord de l'offence 
Sur nos passés pendus.
Les pollueurs de vies démasqués
Jugeurs d'un monde fini sans idéal
Couperont en quatre les tonsures
Sur le libre arbitre du bon sens.
Sans sein couvert du sang des damnés 
Aux utopies d'hier condamnées
Hurlantes sirènes du jour de vérité où,
Les moteurs acoustiques siffleront leurs rengaines  
Sur le boulevard magnétique 
Des vélos volants. 
La personne alitée inconnue
Lèvera son scéant vers le léger néant sans vous
Gloire éphémère d'une petite main première
Brodeuse des temps passés
Sans nous.
Ninaïe








samedi 13 juin 2020

Trois questions


Au croisement des chemins en friche,
Sous mes yeux endormis, 
Une biche affaiblie,
Plonge son regard harnaché 
Vers un hier-demain inventé.
Le mirage sur mer en radeau libre 
Plein d'inhumain, 
Souffle un verset d'arts lâchés.
Crache son venin,
Sur des gens d'arts médusés.
L'archet au cœur naguère haché, 
Pense argent.
Il vise l'écho du rire crachin, 
Des moqueries d'enfants.
Il nargue l'escroc du bonbon gélatine. 
Il salive ses désirs en sourdine ardents.
Il croque son plaisir tétines,
Sur du souffrir mordant. 
Aucune mort à déclarer au ponant,
Juste des questions sur l'instant.
Des mots en l'air pour légionnaires
Aguerris aux bisous d'ours édentés
En manque d'hémoglobine de pères. 
Revoir leur cinéma d'hier
Repartir guerroyer en bobine arrière
S'éclabousser le nombril
Sur du paraître à qui mieux- mieux 
Sous des en joug et des en jeux
Sous des amours bâtis 
Sur du puéril fâché.
Masques pour muscles d'or en vieux.

Les joyeux violons lécheront-ils encore
Le nuage laiteux?
Sur sa chaise esseulée, l'électrique boussole
Sabrera-t-elle l'iris vert-bleu de l'oublié sablier?
Étouffera-t-il au sol le brasier des sables mouvants à éviter en versant du béni sur la larme souillée?
Ninaïe 









mardi 26 mai 2020

Nage, nagera.....

         

Le drone de mes pensées profondes
Surveille encore mon cœur 
La boule de flipper cogne et gronde
Aux carreaux de mes peurs
Devoir me raconter par écrit 
Me lasse dans l'aujourd'hui
L' oral se passait sans cris
Sur le divan froid de ma nuit
Sans oreiller indiscret 
Les mots sauvent en secret
Ils se sauvent en traîtres 
Sur le temps du disparaître 
Passe passera...
La dernière, la dernière....
Passe, passera, la dernière restera.
Qu'est-ce qu'elle a donc fait la p'tite hirondelle? 
Chanson de toujours
Les amours interdits sont les témoins
Anonymes de nos destins
Peindre l'invisible reste incertain
Le silence est mon meilleur ami
Lui demander de partager est un défi
Le désir est un vampire quand il s'éteint il nous brise
Vivre sans désir, c'est mourir.
La passion sans amour est poison
L'amour et la passion 
Un poisson
Nage, nagera ..........







samedi 23 mai 2020

À Noël si tout va bien.....

    huile sur toile

Sous l'oreiller plumetis sans vie
Les dents serrées vers l'objectif
Sur la larme ensevelie
Je plante mes mots à vif.
La jupe bohème en soie
Soulève mes virgules endormies
Les violoncelles vibrent en moi
Sur mes ridules amies
Je frémis.
Le lien détendu n'est pas rompu
Le terrible cauchemar s'éloigne
La houle se calme 
La vision du phare se précise
Parmi la nébuleuse
J'incise.
Son regard intérieur perce
Mon vague sous-marin
La neige tombe sur mon âme chagrin
La voix peint les toiles d'un un 
Des deux mains du solitaire lointain
Géant d'amour au matin.
À Noël si tout va bien
Je glisse sur la pente poudreuse
Je bois l'élixir en fontaine de jouvence
Je joue sous la couette vaporeuse
De l'ancêtre lutin en Provence.
Entre rêves et réalités
Je choisis la vérité 
Tout donner
Risquer de se perdre encore
Sans regret, Sisyphe s'endort.
Le drone de mes pensées profondes surveille encore mon cœur.
La boule de flipper frappe et gronde aux carreaux de mon coeur.
Entre songe et mensonge
Je banis l'eau de rose
Le roman reste romance
La poésie elle, touche la cîme
La réalité intime est belle ou cruelle
Sisyphe se relève
Je choisis la beauté. 








dimanche 26 avril 2020

Rien à déclarer.

                               aquarelle & pastel

Rien à déclarer.
À l'exception d'une nébuleuse
À tête d'inox, dans sa lessiveuse
De mots sur cris intox.
Rien à déclarer?
Sauf, deux toasts grillants, 
Sur du vieux lent demain
Déchantant.
Y'a d'la joie! 
Hurle le fou du mot haché, 
Dans sa moulinette du flou passé. 
Adieu hirondelle! 
Y'a plus d'joie.
Rien à déclarer.
La vérité maquillée à l'eau de javel,
Interdit le visage masqué,
Via son intelligence artificielle 
Et l'exige pour son virus mortel.
La vérité toute nue, 
Du poème trop cru,
Finira en garde à vue,
C'est du tout vu.
La virtuelle déclaration vire
Sur la dentelle du bas filé 
En haut du bar fermé. 
Garde à vous!
Le silence dort.
D'or fin limier.
Du rien à déclarer.
Vas-te coucher Dame Vérité!
Vas-te vautrer sur tes oreillers paillés
Des meules qui puent la peste 
e cidre sans fermier.
Vas-te coucher! Sir Poète 
Du dire l'aimer sans la connaître.
Les meurtres en meutes 
Qui biaisent les âmes sans i.
L'âme! Ah, lame!  mi qui trahit
Dès le la de l'avant première 
Comédia de la vie.
Aventi du courage!
Toi, oui toi, l'âme, aux mots lynchés
Comme on lâche la biche sans pied
Devant une porte sans clé.
Cambrioleur d'âme de l'hypothétique
Carambolage sans âge.
Poët-poët fit le klaxon 
Sur le boulevard aphone 
Du fric, trafic, sans fic.
Miel ! J'ai perdu mon aile
Se dit l'abeille.
Rien à déclarer. 




mercredi 15 avril 2020

Vivement la quille!

    aquarelle 2016

Nos fils se croisent à contrecœur,
Mon passé se fond sur ton glacier, 
Le volcan se plie de douleur, 
Mes mains s'accrochent 
Aux branches du poirier.
T'apprivoiser comme un métier,
À tisser de rimes en rames,
De limes en larmes,
Transmutation d'âmes.
D'une cat women en lion zen.
Calcination de mon lourd en léger, 
De ton triste en gaîté.
Mes armes vides des sens 
Enflamment mes aquarelles 
Du passé.
L'émeraude brute s'astique esseulée 
Dans sa gangue électrique étouffée. 
Sa facette à cauchemars
Prés Maudis du prémonitoire
Lèche sa réalité gavée d'illusoire. 
Les grands ont perdu leurs sens du caché...le: SACRÉ 
Derrière le rideau noir délavé.
Au cœur de l'enfant,  
Y'a de l'au-delà, 
Y'a des champs de fourmis volages,
Y'a des prés,
Y'a des milliards de coquelicots sauvages.
Tu suis ta mère, de stèles en stèles.
Sur les petites tombes blanches, 
Tu frôles ses anges à elle.
Tu suis ton père, de mauvaises herbes
En mauvaises herbes, moroses.
Tu entends l'oiseau sifflé,
Sur le marbre rose.
Tu devines sa pensée au matin 
Tu rêves de voir son coude d'indien
Accroché au zing du saint glinglin
Tu veux sentir encore les tiens 
Roter de joies
Sous leurs demis amis
Je vous rejoindrai un soir prochain
Près d'un toit vers un à vous
Avouer.
C'est certain, 
C'est promis.

Vivement la quille!










mardi 7 avril 2020

La grenouille et le bénitier





La grenouille et le bénitier

Un violon, un violoncelle, 
Des mots qui ensorcellent.
Des carpes, un cageot, 
Un œil noir, un cœur laid.
Un trésor caché dans le guide du routard,
Deux oreillers défaits.
Des dragons de vertu sur le buffet,
Ta pelle qui attend,
Ton balai qui s'agite sur le carrelage du temps,
Le grand palais ouvert aux enfants de la lune,
Nos vacances interdites au sommeil 
de nos montres,
Nos songes en bandoulière
Sur nos vies sans rancune.
Mon inspiration polluée aux airs d'ammoniac particules,
Des restes qui pestent l'écran démoniaque que j'allume
Ce miroir brisé aux sept ans de ma plume, 
Ce fil tendu sous mes quatorze renoncules,
Rien ne s'efface.
Des épées percent encore l'invisible
Du corps sorcier de la Fadette en impasse.
Morte mille fois des cruautés de leur cible.
Sortilège breuvage de l'amer 
qui trépasse.
Du petit chat mort déposé sur paillasson,
À la jumelle du tréfonds trahison,
De celle adepte du mensonge
Au vengeur de tes songes.
Et ce temps qui passe
Sur l'engrenage des abeilles
Et ce souffle éternel
De nos souffrances amères
Et cet alcool Écossais qui s'évapore
Vers l'horizon ensablé du décor.
Sous l'escalier des erreurs,
Morte mille fois, sous vos terreurs.
Y croire encore serait-il leurre?
Au crépuscule du désir enflammé,
La grenouille murmure au bénitier,
Le secret brulant d'un train vapeur du passé.




mercredi 1 avril 2020

Le souffleur d'étoiles


                    huile sur toile
  
À minuit ou un jour peut-être,
On s'enivrera encore au feu rouge
De l'étoile céleste.
Les goélands affamés survoleront 
Nos ventres vides de chagrins.  
Naufragés du désastre ravageur
Coupables de survivance 
Coupés en quatre mortuaire 
Vingt et un  ans du coup d'un dé
Jeté sur le tapis vert de ma pensée.
De nos silences cieux retrouvés 
L'hirondelle armera sa plume vermeil
Sous la grille rouillée du passé 
La clé des petits mots morts nés
Ouvrira la porte aux nouvelles destinées
Rame pour enfants esseulés
Voie nouvelle du métro radeau amarré 
Sans rire la mort n'existe pas à l'instant
Si j'écris le mot: Amour
Ce serait bien triste de mourir sur le A même majuscule
Si personne ne comprend
Sur le r tout seul c'est minuscule
Ça suffit pas.
Son dernier mot gravé était amour diront certains 
En fermant la housse de son dernier matin.
Sans rire l'Amour existe au présent
Le murmure du souffleur d'étoiles 
Voltige en vert et blanc des milles confettis de nos vibrants
Sans déconfiture aux couleurs mûres 
La mouche décolle du lé papier peint gluant
Elle se rêve papillon suicidaire ratée  
Sang perdition partition du grenier gelé
Des milles métiers du jour à réaliser 
Déambulateuse au cœur vivant
Robotte pionnière du futur 
Écrire si ça va trop vite dans la tête
Peindre le seul luxe suprême
Le temps qui peint est le plus fort
Un certain raté le savait bien
Les coupables ont la mort du père en fardeau 
Je doute fort du remord des salauds
Je fais la nique à ta banquière en cadeau
Inutile de payer Lacan pour dix minutes de gros mots
Les emprunts sans embruns 
Un marché à cinq pattes pour un canard à trois
Ça s'est vendu, ça se vend plus
Ça se vendra plus?
Fini le superflu?
Que demande le peuple?
On doit changer, tous ensemble
Je te rejoins dans le cachot du désespoir des sans bouche ni mot
Paradoxe
J'aime la cravatte violette
L'intelligence fait peur
Il faut regarder dans le rétroviseur 
Voir loin très loin pour un demain
Sans dictateur
À deux mains si tu le veux bien 
On tartinera nos rillettes 
De vraies valeurs














vendredi 13 mars 2020

Le choix

Extrait huile sur toile "le choix"


Fond d'ombres sous l'océan sucré, 
Monde sombre du silence étouffé.
Le couperet grince au vent mauvais.
Ta colombe message erre sur mon laid,
Déborde le rêve,
 En cascade, il s'empale
Sans pile, il s'approche
La cigogne au taquet
La péniche est à quai
La porte est cîme
Tiercé gagné!
Mirages, mi des monts du vieux lit
 Rose de bois nuage sous mot doux premier
Thé, terre, secret
Taire l'hiver des rimes en é
Taire aussi celles d'Amélie
Ah! délit cieux d'un toi vers moi sans logique
Cireur de mains à l'hydre alcoolique
Sans pompe vers les pôles du torse ardant
Arbre protecteur frémissant au cœur de l'écorce velue
Sous la mousse douce de tes dents féroces.
Sans simulacre d'envies rustiques
 Ni puce de comptoirs caustiques.
Crèvons les crans séparés de nos cheveux mêlés
Voilons nos yeux d'enfants hagards.
Sauvons nos quais de gare
 Avant le trop tard
Entre mer et montagne neigeuse
Nouveau départ.
Titre l'Amoureuse



lundi 2 mars 2020

Mon œil !


 Vieux pastel


Mon œil!

La cantatrice chauve se recoiffe.
Face au miroir, elle s'interroge:
Ma raie à droite?
Ma raie à gauche?
Devoir choisir, la mine.

Arrière toute!

La réalité la fauche.
Y'a un os car, le rire est nulle part.
La pièce à quatre sous s'achève sur un trois,
Pas d'entracte.

C'est un bide qui perce les entrailles.
C'est une péninsule qui pompe l'air.
C'est un jeu de mailles arrières.
Un vrai trou  noir dans le pull-over.
Elle le sait.

La cour de récré se réanime en bloc.
Le philosophe soliloque sur sa breloque.
Le politique panique au pique-nique.
Le ministre pleurniche dans sa niche.
Le roi est toujours tout nu.

Se recouper la tête pour une reine,
Se replier en quatre pour un mousquetaire,
Tout ça pour qui, pour quoi?
Finir en corps charette vers le bûcher.
Terminer en filet de boucher ressuscité.

Ça va pas la tête!

Les vies arrières virent au cauchemar.
Marre de revenir sans fin au point de départ.
Scène dix et c'est reparti mon kiki.
Le cœur n'a pas d'âge me souffle Eugène
D'un pas sage, entre les lignes.

Mon œil!

"Il y a sur cette terre des gens qui s'entretuent; c'est pas gai, je sais. Il y a aussi des gens qui s'entre vivent, j'irai les rejoindre"
Prévert me revient en mémoire....





jeudi 13 février 2020

L'œil unique





Quatre heures du matin.
Du coin de l'œil, l'ombre se profile à l'horizon.
La masse se rapproche.
La lampe est éteinte.
Le parvis est vide.
Un regard aimé d'hier, dégouline d'une tenture délavée.
Il est là.
L'œil unique perce la mémoire.
L'éclair viole l'obscure tenace.
Le pouce collé à l'index de la pensée,
Cherche le point à la ligne de sa fermeture.
Aucune rime, aucun sens.
L'interdit dans toute sa splendeur.
La grosse patte, sur l'épaule gauche, se pose encore.
Il est là, je le sens .
Vibrer sans dévoiler.
Au lever du soleil, l'oiseau chante sur le clavier
Son je évaporé laisse place libre au chantier dénudé.
La profonde fondation s'arme de patience.
Des pierres attendent le feu vert palpitant de l'effort.
Cicatrices entachées du décombre des mots morts.
Son visage lumineux apparaît en premier
Il parle, il lui parle.
C'est pour elle, ces mots là.
Elle se mire à moitié, dans l'eau nacré d'un écran allumé.
Sa corde pend du mauvais coup devenu un réel du passé.
L'hirondelle berce sa mémoire sur l'asphalte chaude du silence.
L'éternité vient d' ancrer l'Amour à son cœur chevillé.
Il est là, je le sens, je le sais.

samedi 2 novembre 2019

Les trois oiseaux au jardin d'éternité

"Trois oiseaux argentés au jardin d'éternité"

De la rue désertée des joies de l'armistice,
Déambule en vers l'ombre de l'artifice.
Le cœur fendu  de la flèche tombe sur la rosace,
Le coq au cou dans l'aile chante devant sa glace.
Les feuilles mortes ne s'amassent plus en pelles guillerettes
Sa belle lurette s'arrête en rime sardine
Sur sa Bretonne Beurette.
Tartine et tartiflette,
Ça sonne.
Entourloupe et salopette,
Ça tonne.
Gaudriole et vitriol,
J'arrête.
J'ai laissé passer tant de trains sur mes rails à jouets,
Vibrants du violon vouloir, sans le vouloir en vrai.
Dès l'enfance aux mots d'amour dans mon cartable,
Glissés par les garçons du fond du car,
À ma danse pieds nus remarquée par la star.
Du premier chagrin en l'air d'un" faut pas pleurer comme ça"
Achevé sur les sanglots d'un dos sans là.
Le feuilleté arrière de l'entrain s'achève en instinct bavard.
Laissez-passer en poche, je suis toujours au pied du phare.
Mes pensées Solex vagabond snobent toujours la Rolex fanfaron.
Loin du train- train quotidien, je m'échappe vers l'horizon de vos mains.
L'attente devient Art quand la seconde respire l'air des amants sur le départ.
Fuir l'ennui d'un monde de blas-blas inutiles aux voix imbibées de futiles
Imaginer la vôtre, grave et profonde sortir d'une boîte à ténèbres
Parer d'une barbe de zèbre au QI frisant le délit.
Initier aux plaisirs interdits en jeux de mots
Bolide hors circuit des règles du beau.
J'm'arrête.
Saperlipopette et salopette
J'arrête!
En gravant:
Encore.


lundi 28 octobre 2019

Monde voilé



    Extrait huile sur toile"monde voilé"


Je me jette à l'eau, sans filet, en nage,
La fenêtre ouverte,
Un petit vent frais me donne du courage.
Le rêve de ma nuit est encore dans ma tête,
Un train part sans moi.
Sans regret, je le vois s'enfuir comme un lâche.
Une taverne rouge. Une image  ancrée dans un décor de montagne.
L'ambiance est grasse. Une lumière obscure laisse percevoir des âmes révoltées.
Mon sang à l'envers, je me réveille.
Il est là, ce matin, mon petit muse eau qui me guide au flair.
Le parfum Dior de l'homme, s'évapore des draps froissés de la nuit.
L'âme féminine voile le secret 
de son silence d'or.
Elle couve le discret de son théâtre Nô, loin des mirages de port en port.
Nô! Oh! quelle histoire! Quel dégât!
Si loin du petit bouton de rose sacré arraché par certains sans grand débat.
La racine vermoulue du mâle pourrit l'arbre qui voile la forêt.
Le pardon arrivera-t-il à temps pour apaiser les passions?
J'attends le prochain train sur la grève iodée du jour sans fin,
Loin des wagons plombés d'hier,
Quai numéro cinq,
Tu reconnaîtras mon parfum.

jeudi 24 octobre 2019

Imaginaire contre ennui

             Imaginaire contre ennui

Sans lui ma vie serait depuis longtemps finie
Aujourd'hui je l'observe derrière la glace teintée de l'enfance
Assis près de moi sur le tabouret sans bouger
J'ai compris qu'avec lui je devais jouer
Je devais rire sans bruit m'envoler sans cri
Il m'a appris à rêver toute éveillée
Il m'a donné  le passeport pour rejoindre tous les aéroports
Il m'a donné les clés pour décoller 
de partout sans effort
Grâce à lui plus de tâches sur le tapis mais des chameaux rigolo à dos de vélo
Avec lui tout était permis sur ma toile de Jouy
Du karaoké à percer les tympans sans voisin mécontent
Aux hirondelles en pédalo buvant des menthes à l'eau

Et puis, j'ai grandi le tabouret aussi
Derrière le bar les filles à hauts talons rencontraient des mollusques à lunettes
Le métro sentait la ciboulette
Les crapauds se frottaient le dos avec mon Obao
Parfois j'ai rencontré son frère ennemi comme Flaubert le décrit
Parfois j'ai voulu le tromper comme Emma avec fracas.
Aujourd'hui j'ai envie de le trahir sans remord
J'ai envie de l'abandonner sur le port
Grâce à toi
Je vois son féminin en nuit
Je croise ton regard
Je trinque son nom dans le noir
Je dis Yermât à mon ennui.


vendredi 11 octobre 2019

"Souvenirs d'Égypte"




Extrait huile sur toile 100x100 "Souvenirs d'Egypte"

Ce mot

Un mot, juste un mot,
Un mot oublié du dictionnaire du jamais dit,
Un mot du tréfonds, un mot du crève plafond.
Un mot qui roule, un mot qui coule, un mot qui sent bon.
Un mot qui donne du plaisir, pas qui fait plaisir.
Un mot du désir, sans baiser ni vampire.
Un mot juste, juste un mot.
Pas trop naïf, pas trop osé.
Un mot qui fait rire mais pas trop.
Un mot baume, qui soigne tout.
Sans effet secondaire,
Sans vouloir trop en faire.
Tout, trop. Trop, tout.
Un mot qui perce le cœur sans lance.
Un mot qui danse en transe.
Un mot sexy mais pas trop.
Un mot fendu en résille.
Un mot nectar qui pétille.
Un mot du jamais entendu sans sous
Jamais murmuré, jamais chuchoté
À l'oreille d'aucun oreiller.
Un mot qui joue 
Un mot qui jouit
Un mot qui meurt
Un mot qui vit.
Un mot venté sur le fil à s'étendre
Un mot séché au soleil du tendre.
Un mot qui glisse sans ripper
Un mot qui grimpe aux rideaux 
sans biaiser
Un mot d'extase
Un mot vrai 
qui dit tout sans un mot
Un mot qui crie sans l'écrit 
Un jour viendra
Je dirai
Ce mot là.








mardi 8 octobre 2019

Cœur en jachère







Cœur en jachère


De la promenade aérée d'un passé simple en laisse 
Sur l' île cachée d'un vieux caracolâmes en âmes
L'oison vînt se coller sur l'épaule d'un conte d'ex.
L'oreiller pailleté de poussières d'or décomposées
Embaumait l'hier amère des théières fêlées.

Le chemin arrière du verbe sème le doute
Le doute donne des pousses
La ciguë s'insinue
Le chiendent pousse
Le pissenlit quant à lui reste au lit.
Ce matin là, décoré du poisson mort évanoui,
Sous sa toison d'or, le loup dort encore.
La peur récidive,
Le courage s'amenuise,
L'éclair se cache,
Le tonnerre crapahute,
L'arc-en-ciel s'éclipse.

La vieille fanée en retraite, reste en maison abandonnée.
La chienne âgée en chenil, se trouve adoptée.
De paradoxes pullulants  en émotions percussions
D'un monde terne d'absurdités se jouant en perditions
De l'eau ! de l'air ! et puis tant pis
À corps perdu m'envoyer en épistolaire.
En vies de nouvelles, sans  mot vulgaire.
En nuit sous bulles, même éphémères.
Sous ans  temps du composé
Sous œillets sans soucis évanouies,
Sur jachère finie, 
Sur chiendent parti,
Rossini pétille.



vendredi 20 septembre 2019

La faute note




Extrait huile sur toile

Ses fautes d'orthographe géantes comme des tours jumelles,
S'écroulent sur sa corolle d'harmonie d'hier.
Son délicieux supplice d'être encore en vie
 Se fond sur glace plombière.
Le décor insolite de l'escalier de sa vie
S'ouvre à l'horizon mégalithe 
D'un " l'a la " comprise.
Ce matin,  elle grappille encore
 Les instants du  silence magie
Loin du rang de l'enceinte des morts,
Sa valse en Strauss est toujours là.
Brassens en 22 septembre se déchausse
 Face à l' église peinte par Vincent l'envoûté.
Tourne dans sa tête, tourne, tourne, sur parquet ciré
Vie échappée, vision parachute de voile brodé
Couronne d'oranger sous cloche 
Formol  en veines invisibles
Piège de calvaire pour débutante aveugle.
Inutile besoin de chute en amitié possible
Il l'a comprise
Sang du frère méprisant sans surprise.
Vous m'avez comprise et j'ai compris.
Il :"l'a la" comprise
La faute note d'un la la comprise
 Gratuite et sans Prix.






mercredi 18 septembre 2019

Kenavo









Kenavo


Au cœur du silence infernal de la colline endormie,
Parmi les sarcophages d'une nécropole assoupie,
Une fée maraboutée jaillie, 
Du crâne édenté de la Baba Yaga rajeunie.
Sa soif d'ailleurs asséchée la tiraille.
Sa gorge serrée l'accompagne.
Sa corde suspendue sans vie
à la vis du vitrail en campagne
Se dévisse.
Imagine sa Livie drapée de modestie 
Scrutant les traces
Pour elle abandonnées 
Par un Ulysse mystère
 De Province Trévise. 
Imagine sa jument, son faucon
Son vert feu grondant du roulement de sa boule stoppée
Près des deux chemins
à l'orée d'un livre en poésies
écorné par sa main
sur le tapis bleu  d'un cœur inconnu
sans clémentine ni romarin assassin
La montagne muses sans map's l'attire
Au lieu sacré où tout l'utile devient laid
Théophile l'hélant sur balai
Au Parnassien en débauche
agitant sa grenouille anesthésiée
loin des tribuns sans fauche
Fac et Spere
Rossini en cocktail
sur mesure pétillante
devant l'artifice du feu
couve sa chute traduite
d'un 
Au revoir
en 
Kenavo.









mercredi 27 mars 2019

Les mots du silence



                                                                                     Trois huiles sur bois

Des mots du silence
Tonnent les artifices du ciel
De dents dures en sentences affligées
Des parjures accusés de fautes en innocence
Lèsent en retour les intelligences superficielles
Tombées du four en indigences réelles.
Les mots du mâtin tâtent le parpaing
Des vieux câlins du rapace assassin
Sommeil illusoire sur le rasoir
Souillant le buisson du néant
Le cloporte ardent sonne aux clochers
Le vieux glas des maraîchers
ânes bâtés de nos vieux jours périmés
Où sont vos cœurs asséchés
Germant nos hivers à l'envers
Sur les étés de notre passé?
L'homme en armure
Rase les murs
Au son des murmures en transe
Entre voyeurs et exhibitions
Nos intimités se dansent en perdition
et se meurent à l'unisson.
Ninaïe


dimanche 10 mars 2019

Corsage






  Extrait huile sur bois

Corsage serré entre ciel et terre
Ouvreur du cortège d'un souvenir en poche
Intuitions délavées en larmes de chaire
Encres séchées sur son de cloches.
Impression sur ans sans éclat
Mosaïque de chèvre en violoncelle
Explosée sur le désordre informel
Des monts d'un cœur à plat.
Courage du dire « Non » avant le trop tard.
Même si les regards se détournent sur les trottoirs
Même si le chameau blatère sur le parterre
Courage d'oublier l'inutile du regard en phare
De éphémère amour futile
Débarbouillé  d'inutile
Sur l'esplanade où l'escapade du brouteur de mou
S'évade vers l' horizon du morbide
Où le silence insipide du vieux  bouilleur de cru,
Sonne le glas du sordide.
Raideurs d'artifices en pilules mortelles
Sur l'autel des vierges sans aile.
Rêve du jardin inondé de l'Eden
De détritus en chevelures perdues
De tip en tifs préservés d'Inde 
Aux calvities occidentales charmeuses en serpent
sur dalles en succursales
Tombes tombes sur la dalle......
Ninaïe
10.03.2019 
09:15


lundi 11 février 2019

Douleur



Elle se taisait, depuis si longtemps.
Je l'imaginais en voyages pour l'éternité.
Là, où les âmes la reconnaissent dans la nuitée.
Je la sentais parfois dans une tour de pierres suintantes,
En attente d'une charrette pour flammes ardentes.
Sur le fil blanc des enfants à dos de chameau,
Je la voyais tournoyant sur la glace des délices,
Avec son parapluie blanc, couleur de pain d'épices.
Je l'effleurais parfois sur une écume océan.
Je la jouais perchée sur chat ronronnant,
Explosant ses bulles de savon avec un marmiton.
La trinité passée, Mironton,
J'étais plus que certaine.
Mirontaine.
Ne plus la revoir jamais. 
Jamais. Plus Jamais.
Même si parfois un regret d'elle me venait
Quand si belle, elle se glissait sous ma palette.
Mon pinceau frémissait dès qu'il pensait la reconnaître.
Je pensais qu'elle était partie, 
Qu'entre elle et moi 
Tout était fini
Pour toujours
Comme un vrai désamour.
Elle est revenue pourtant
Douce heure 
Elle se taisait,
 C'est tout
Doux
Douleur.

Ninaïe

vendredi 1 février 2019

L'Abandon


                                           
                                                      huile sur toile (version noir et blanc)

Ton Abandon vaut million...

Nul besoin de prison,
Pour connaître l'abandon.
Ce sentiment obscur,
Qui traverse l'horizon.

Quand la vie part à vau-l'eau,
Sur les images pures,
D'un tour sans rideau.
Le dessous du serment suppure,
De crinolines en cruautés.

L'Absence.

Les chants du néant 
De l'enfant qui pense
Brûlent les images cristallines
Du collé d'un doigt 
Sur sa page blanche.

Absence.

Elle s'est fâchée hier soir.
Ses vagues pour géant
Déchiraient sa tête noire.
Ses illusions perdues du temps
De sa nudité toute crue d'ivoire.
Tempête de nuit sans lune
Sang d'étoile et sans rime
Du couple infernal en tristesse.
Déchirure pour musique en laisse
Silence au titre qui transperce
Son gros chagrin tombé du toit
Écrasé d'un coup sourd sur sa terrasse
Dans sa rue sombre
Les ombres s'effacent.

Abandon.

L'enfant sent le bois qui tourne
Au cloître qui trépasse
La tourière au goitre le charge
Tel un colis de guerre
Rien dans la marge
Ça passe ou ça casse.
Sept ans déjà.
La guerre est là.
L'enfer protecteur
Sa mère souvenir
Des parfums du hareng
Force du landau bien faisant
Sur le chemin faisant harassant
S'envole rejoindre l'océan
Des marins haletants en dérive
 Vers les néants.

Camille ton abandon vaut million
Point de suspension... 

Ninaïe




lundi 28 janvier 2019

Récupération


                   "la télé de la mer"


Récupérations

Le silence de Beethoven m'accompagne
De récupérations, en récupérations
De tva, en eau de pluie.
D'amour perdu, en enfants à l'école aussi.
De données personnelles, en points de circulation.
De temps de travail, en politique.
D'objet perdu, en artistique.
On peut tout récupérer.
De la santé, à la chaleur.
Du beurre, au goût des saveurs,
Même ta sœur qui t'attend, à l'heure
Près du percolateur.
Tout, tout est récupérable.
Tout!
Sauf la Mort et Moi.
« L'idée de surréalisme tend simplement 
à la récupération totale 
de notre force psychique »
« Je demande pour ma part 
à être conduit au cimetière 
dans une voiture de déménagement »
André Breton en deux citations.
Une récupération personnelle
D'un post-scriptum pour post mortem
Qui me va comme un gant.

Ninaïe

dimanche 27 janvier 2019

Cœur d'artichaut



            extrait  huile sur toile


Cœur d'artichaut

Cœur d'artichaut haletant,
Buveur d'élixir de terre.
Fleur mauve du souvenir éclos,
Ombres de choix,
Sur caverne en proses.
Peines éphémères.
Décor d'allégorie aveugle et sourde.
Humaines sombres misères,
Suintantes des zestes d'osmose.
De mots en mots injustes et sévères,
De sœurs acides en pieuvres amères,
Embarquement immédiat,
Vers les parois taguées d'hier,
Où le graffiti soupire.
Décor d' instants purs et palpables,
Où l' Aïon  s'oppose à Chronos.
Vision du Superman en haillon,
Rongeur de  freins
Implorant sa suicidaire Sophia
En devin escaladeur
De son balcon assassin.
Le Batin du matin, 
Coffreur caché de l'ennui
Du violoncelle jailli la vie
Mais du Zahir envahissant
Se meurt tout simplement
Le cœur d'artichaut haletant
Dans l'attente d'une autre vie.

Ninaïe

mercredi 23 janvier 2019

L' ami confetti

       
              Extrait huile sur toile


L'ami confetti

Un ami confetti, c'est plus qu'un ami.
Il se pose sur ton cil quand tu rêves la nuit.
Un ami confetti, c'est une perle de pluie,
Tatouée sur ta main par l'encre d'un marin.
Il t'embarque en notes salées au matin
Vers celles qui criblent au peigne fin
Tous tes vieux chasseurs de chagrins.
Il te joue des mandibules à pêcher,
Qu'il mixe avec ses globules à rimer.
Ses absinthes virgules défilent
Mouillées d'un doux crachin.
Ses rimes en "ulle" qu'il coince,
Secrètement dans ton grille pain.
Un ami confetti te fait renaître
Des mille parfums de landes et de dunes
De myrrhes anciennes en ambres de maîtres
D'atterrissage sauvage sur cratères lune.
Comme un flocon léger qui ne dit rien.
Comme une peluche chevelue qui comprend tout.
Sur ta toile tissée de cercles d'allumés
T'as mis des bulles de peintres et de musiciens.
Des bulles de poètes et d'écrivains.
Des bulles d'Inde en œillet d'Italie.
Des bulles de partout aussi.
Excepté celui du "perlimpimpin" pays
Où habite ton ami confetti.

   Ninaïe