À minuit ou un jour peut-être,
On s'enivrera encore au feu rouge
De l'étoile céleste.
Les goélands affamés survoleront
Nos ventres vides de chagrins.
Naufragés du désastre ravageur
Coupables de survivance
Coupés en quatre mortuaire
Vingt et un ans du coup d'un dé
Jeté sur le tapis vert de ma pensée.
De nos silences cieux retrouvés
L'hirondelle armera sa plume vermeil
Sous la grille rouillée du passé
La clé des petits mots morts nés
Ouvrira la porte aux nouvelles destinées
Rame pour enfants esseulés
Voie nouvelle du métro radeau amarré
Sans rire la mort n'existe pas à l'instant
Si j'écris le mot: Amour
Ce serait bien triste de mourir sur le A même majuscule
Si personne ne comprend
Sur le r tout seul c'est minuscule
Ça suffit pas.
Son dernier mot gravé était amour diront certains
En fermant la housse de son dernier matin.
Sans rire l'Amour existe au présent
Le murmure du souffleur d'étoiles
Voltige en vert et blanc des milles confettis de nos vibrants
Sans déconfiture aux couleurs mûres
La mouche décolle du lé papier peint gluant
Elle se rêve papillon suicidaire ratée
Sang perdition partition du grenier gelé
Des milles métiers du jour à réaliser
Déambulateuse au cœur vivant
Robotte pionnière du futur
Écrire si ça va trop vite dans la tête
Peindre le seul luxe suprême
Le temps qui peint est le plus fort
Un certain raté le savait bien
Les coupables ont la mort du père en fardeau
Je doute fort du remord des salauds
Je fais la nique à ta banquière en cadeau
Inutile de payer Lacan pour dix minutes de gros mots
Les emprunts sans embruns
Un marché à cinq pattes pour un canard à trois
Ça s'est vendu, ça se vend plus
Ça se vendra plus?
Fini le superflu?
Que demande le peuple?
On doit changer, tous ensemble
Je te rejoins dans le cachot du désespoir des sans bouche ni mot
Paradoxe
J'aime la cravatte violette
L'intelligence fait peur
Il faut regarder dans le rétroviseur
Voir loin très loin pour un demain
Sans dictateur
À deux mains si tu le veux bien
On tartinera nos rillettes
De vraies valeurs