lundi 10 août 2020

Majeur en air


Sur la corde insolente, 
Berceuse au vent léger,
Détendue du regard mépris
Des inhospitaliers,
L'ange a semé des fleurs roses à l'oubliée
Sur le grain terre du sablier explosé.
Sans rancune d'un avant tiers minuit,
L'ombre a ouvert sa brèche profonde,               
Au gouffre immonde de l'endormi.
Les ramiers se sont cherchés sur le toit. 
Taule du taulier maudit,
Sans savoir le regret du maître parti.
Ils ne savaient pas.
Tout se voit.
Dans les regards et dans les voix.
Aux lustres pendus d'armes inégalables, 
Poussiéreux des joies de l'hier,
Au soleil palpable sur miradors fondus
Des films barbelés en décor de guerre.
Le vomi sur fin  ENFIN jeté à la cour des sacrifices
L'enfant rejouera demain sur celle,                
Des miracles sans faim ni artifice.
LIBRE!

mercredi 15 juillet 2020

Visions primaires


Si l'anse de l'épée en fer s'enflamme 
Brûlant l'encens des corps parfumés 
de l'innocence,
L'ombre de l'arbre sur l'apatride âme
Brisant le bois de la putride potence,
Périra. 
Sur l'envers du décor en sens perdu,
L'oiseau muet tapera son bec crochu
Aux carreaux vichy des enfances,
Le réveil fanfare du cirque revenu              
La piste d'étoiles jonchée 
Des vents naissants 
Craquera du nord de l'offence 
Sur nos passés pendus.
Les pollueurs de vies démasqués
Jugeurs d'un monde fini sans idéal
Couperont en quatre les tonsures
Sur le libre arbitre du bon sens.
Sans sein couvert du sang des damnés 
Aux utopies d'hier condamnées
Hurlantes sirènes du jour de vérité où,
Les moteurs acoustiques siffleront leurs rengaines  
Sur le boulevard magnétique 
Des vélos volants. 
La personne alitée inconnue
Lèvera son scéant vers le léger néant sans vous
Gloire éphémère d'une petite main première
Brodeuse des temps passés
Sans nous.
Ninaïe








samedi 13 juin 2020

Trois questions


Au croisement des chemins en friche,
Sous mes yeux endormis, 
Une biche affaiblie,
Plonge son regard harnaché 
Vers un hier-demain inventé.
Le mirage sur mer en radeau libre 
Plein d'inhumain, 
Souffle un verset d'arts lâchés.
Crache son venin,
Sur des gens d'arts médusés.
L'archet au cœur naguère haché, 
Pense argent.
Il vise l'écho du rire crachin, 
Des moqueries d'enfants.
Il nargue l'escroc du bonbon gélatine. 
Il salive ses désirs en sourdine ardents.
Il croque son plaisir tétines,
Sur du souffrir mordant. 
Aucune mort à déclarer au ponant,
Juste des questions sur l'instant.
Des mots en l'air pour légionnaires
Aguerris aux bisous d'ours édentés
En manque d'hémoglobine de pères. 
Revoir leur cinéma d'hier
Repartir guerroyer en bobine arrière
S'éclabousser le nombril
Sur du paraître à qui mieux- mieux 
Sous des en joug et des en jeux
Sous des amours bâtis 
Sur du puéril fâché.
Masques pour muscles d'or en vieux.

Les joyeux violons lécheront-ils encore
Le nuage laiteux?
Sur sa chaise esseulée, l'électrique boussole
Sabrera-t-elle l'iris vert-bleu de l'oublié sablier?
Étouffera-t-il au sol le brasier des sables mouvants à éviter en versant du béni sur la larme souillée?
Ninaïe 









mardi 26 mai 2020

Nage, nagera.....

         

Le drone de mes pensées profondes
Surveille encore mon cœur 
La boule de flipper cogne et gronde
Aux carreaux de mes peurs
Devoir me raconter par écrit 
Me lasse dans l'aujourd'hui
L' oral se passait sans cris
Sur le divan froid de ma nuit
Sans oreiller indiscret 
Les mots sauvent en secret
Ils se sauvent en traîtres 
Sur le temps du disparaître 
Passe passera...
La dernière, la dernière....
Passe, passera, la dernière restera.
Qu'est-ce qu'elle a donc fait la p'tite hirondelle? 
Chanson de toujours
Les amours interdits sont les témoins
Anonymes de nos destins
Peindre l'invisible reste incertain
Le silence est mon meilleur ami
Lui demander de partager est un défi
Le désir est un vampire quand il s'éteint il nous brise
Vivre sans désir, c'est mourir.
La passion sans amour est poison
L'amour et la passion 
Un poisson
Nage, nagera ..........







samedi 23 mai 2020

À Noël si tout va bien.....

    huile sur toile

Sous l'oreiller plumetis sans vie
Les dents serrées vers l'objectif
Sur la larme ensevelie
Je plante mes mots à vif.
La jupe bohème en soie
Soulève mes virgules endormies
Les violoncelles vibrent en moi
Sur mes ridules amies
Je frémis.
Le lien détendu n'est pas rompu
Le terrible cauchemar s'éloigne
La houle se calme 
La vision du phare se précise
Parmi la nébuleuse
J'incise.
Son regard intérieur perce
Mon vague sous-marin
La neige tombe sur mon âme chagrin
La voix peint les toiles d'un un 
Des deux mains du solitaire lointain
Géant d'amour au matin.
À Noël si tout va bien
Je glisse sur la pente poudreuse
Je bois l'élixir en fontaine de jouvence
Je joue sous la couette vaporeuse
De l'ancêtre lutin en Provence.
Entre rêves et réalités
Je choisis la vérité 
Tout donner
Risquer de se perdre encore
Sans regret, Sisyphe s'endort.
Le drone de mes pensées profondes surveille encore mon cœur.
La boule de flipper frappe et gronde aux carreaux de mon coeur.
Entre songe et mensonge
Je banis l'eau de rose
Le roman reste romance
La poésie elle, touche la cîme
La réalité intime est belle ou cruelle
Sisyphe se relève
Je choisis la beauté. 








dimanche 26 avril 2020

Rien à déclarer.

                               aquarelle & pastel

Rien à déclarer.
À l'exception d'une nébuleuse
À tête d'inox, dans sa lessiveuse
De mots sur cris intox.
Rien à déclarer?
Sauf, deux toasts grillants, 
Sur du vieux lent demain
Déchantant.
Y'a d'la joie! 
Hurle le fou du mot haché, 
Dans sa moulinette du flou passé. 
Adieu hirondelle! 
Y'a plus d'joie.
Rien à déclarer.
La vérité maquillée à l'eau de javel,
Interdit le visage masqué,
Via son intelligence artificielle 
Et l'exige pour son virus mortel.
La vérité toute nue, 
Du poème trop cru,
Finira en garde à vue,
C'est du tout vu.
La virtuelle déclaration vire
Sur la dentelle du bas filé 
En haut du bar fermé. 
Garde à vous!
Le silence dort.
D'or fin limier.
Du rien à déclarer.
Vas-te coucher Dame Vérité!
Vas-te vautrer sur tes oreillers paillés
Des meules qui puent la peste 
e cidre sans fermier.
Vas-te coucher! Sir Poète 
Du dire l'aimer sans la connaître.
Les meurtres en meutes 
Qui biaisent les âmes sans i.
L'âme! Ah, lame!  mi qui trahit
Dès le la de l'avant première 
Comédia de la vie.
Aventi du courage!
Toi, oui toi, l'âme, aux mots lynchés
Comme on lâche la biche sans pied
Devant une porte sans clé.
Cambrioleur d'âme de l'hypothétique
Carambolage sans âge.
Poët-poët fit le klaxon 
Sur le boulevard aphone 
Du fric, trafic, sans fic.
Miel ! J'ai perdu mon aile
Se dit l'abeille.
Rien à déclarer. 




mercredi 15 avril 2020

Vivement la quille!

    aquarelle 2016

Nos fils se croisent à contrecœur,
Mon passé se fond sur ton glacier, 
Le volcan se plie de douleur, 
Mes mains s'accrochent 
Aux branches du poirier.
T'apprivoiser comme un métier,
À tisser de rimes en rames,
De limes en larmes,
Transmutation d'âmes.
D'une cat women en lion zen.
Calcination de mon lourd en léger, 
De ton triste en gaîté.
Mes armes vides des sens 
Enflamment mes aquarelles 
Du passé.
L'émeraude brute s'astique esseulée 
Dans sa gangue électrique étouffée. 
Sa facette à cauchemars
Prés Maudis du prémonitoire
Lèche sa réalité gavée d'illusoire. 
Les grands ont perdu leurs sens du caché...le: SACRÉ 
Derrière le rideau noir délavé.
Au cœur de l'enfant,  
Y'a de l'au-delà, 
Y'a des champs de fourmis volages,
Y'a des prés,
Y'a des milliards de coquelicots sauvages.
Tu suis ta mère, de stèles en stèles.
Sur les petites tombes blanches, 
Tu frôles ses anges à elle.
Tu suis ton père, de mauvaises herbes
En mauvaises herbes, moroses.
Tu entends l'oiseau sifflé,
Sur le marbre rose.
Tu devines sa pensée au matin 
Tu rêves de voir son coude d'indien
Accroché au zing du saint glinglin
Tu veux sentir encore les tiens 
Roter de joies
Sous leurs demis amis
Je vous rejoindrai un soir prochain
Près d'un toit vers un à vous
Avouer.
C'est certain, 
C'est promis.

Vivement la quille!










mardi 7 avril 2020

La grenouille et le bénitier





La grenouille et le bénitier

Un violon, un violoncelle, 
Des mots qui ensorcellent.
Des carpes, un cageot, 
Un œil noir, un cœur laid.
Un trésor caché dans le guide du routard,
Deux oreillers défaits.
Des dragons de vertu sur le buffet,
Ta pelle qui attend,
Ton balai qui s'agite sur le carrelage du temps,
Le grand palais ouvert aux enfants de la lune,
Nos vacances interdites au sommeil 
de nos montres,
Nos songes en bandoulière
Sur nos vies sans rancune.
Mon inspiration polluée aux airs d'ammoniac particules,
Des restes qui pestent l'écran démoniaque que j'allume
Ce miroir brisé aux sept ans de ma plume, 
Ce fil tendu sous mes quatorze renoncules,
Rien ne s'efface.
Des épées percent encore l'invisible
Du corps sorcier de la Fadette en impasse.
Morte mille fois des cruautés de leur cible.
Sortilège breuvage de l'amer 
qui trépasse.
Du petit chat mort déposé sur paillasson,
À la jumelle du tréfonds trahison,
De celle adepte du mensonge
Au vengeur de tes songes.
Et ce temps qui passe
Sur l'engrenage des abeilles
Et ce souffle éternel
De nos souffrances amères
Et cet alcool Écossais qui s'évapore
Vers l'horizon ensablé du décor.
Sous l'escalier des erreurs,
Morte mille fois, sous vos terreurs.
Y croire encore serait-il leurre?
Au crépuscule du désir enflammé,
La grenouille murmure au bénitier,
Le secret brulant d'un train vapeur du passé.




mercredi 1 avril 2020

Le souffleur d'étoiles


                    huile sur toile
  
À minuit ou un jour peut-être,
On s'enivrera encore au feu rouge
De l'étoile céleste.
Les goélands affamés survoleront 
Nos ventres vides de chagrins.  
Naufragés du désastre ravageur
Coupables de survivance 
Coupés en quatre mortuaire 
Vingt et un  ans du coup d'un dé
Jeté sur le tapis vert de ma pensée.
De nos silences cieux retrouvés 
L'hirondelle armera sa plume vermeil
Sous la grille rouillée du passé 
La clé des petits mots morts nés
Ouvrira la porte aux nouvelles destinées
Rame pour enfants esseulés
Voie nouvelle du métro radeau amarré 
Sans rire la mort n'existe pas à l'instant
Si j'écris le mot: Amour
Ce serait bien triste de mourir sur le A même majuscule
Si personne ne comprend
Sur le r tout seul c'est minuscule
Ça suffit pas.
Son dernier mot gravé était amour diront certains 
En fermant la housse de son dernier matin.
Sans rire l'Amour existe au présent
Le murmure du souffleur d'étoiles 
Voltige en vert et blanc des milles confettis de nos vibrants
Sans déconfiture aux couleurs mûres 
La mouche décolle du lé papier peint gluant
Elle se rêve papillon suicidaire ratée  
Sang perdition partition du grenier gelé
Des milles métiers du jour à réaliser 
Déambulateuse au cœur vivant
Robotte pionnière du futur 
Écrire si ça va trop vite dans la tête
Peindre le seul luxe suprême
Le temps qui peint est le plus fort
Un certain raté le savait bien
Les coupables ont la mort du père en fardeau 
Je doute fort du remord des salauds
Je fais la nique à ta banquière en cadeau
Inutile de payer Lacan pour dix minutes de gros mots
Les emprunts sans embruns 
Un marché à cinq pattes pour un canard à trois
Ça s'est vendu, ça se vend plus
Ça se vendra plus?
Fini le superflu?
Que demande le peuple?
On doit changer, tous ensemble
Je te rejoins dans le cachot du désespoir des sans bouche ni mot
Paradoxe
J'aime la cravatte violette
L'intelligence fait peur
Il faut regarder dans le rétroviseur 
Voir loin très loin pour un demain
Sans dictateur
À deux mains si tu le veux bien 
On tartinera nos rillettes 
De vraies valeurs














vendredi 13 mars 2020

Le choix

Extrait huile sur toile "le choix"


Fond d'ombres sous l'océan sucré, 
Monde sombre du silence étouffé.
Le couperet grince au vent mauvais.
Ta colombe message erre sur mon laid,
Déborde le rêve,
 En cascade, il s'empale
Sans pile, il s'approche
La cigogne au taquet
La péniche est à quai
La porte est cîme
Tiercé gagné!
Mirages, mi des monts du vieux lit
 Rose de bois nuage sous mot doux premier
Thé, terre, secret
Taire l'hiver des rimes en é
Taire aussi celles d'Amélie
Ah! délit cieux d'un toi vers moi sans logique
Cireur de mains à l'hydre alcoolique
Sans pompe vers les pôles du torse ardant
Arbre protecteur frémissant au cœur de l'écorce velue
Sous la mousse douce de tes dents féroces.
Sans simulacre d'envies rustiques
 Ni puce de comptoirs caustiques.
Crèvons les crans séparés de nos cheveux mêlés
Voilons nos yeux d'enfants hagards.
Sauvons nos quais de gare
 Avant le trop tard
Entre mer et montagne neigeuse
Nouveau départ.
Titre l'Amoureuse



lundi 2 mars 2020

Mon œil !


 Vieux pastel


Mon œil!

La cantatrice chauve se recoiffe.
Face au miroir, elle s'interroge:
Ma raie à droite?
Ma raie à gauche?
Devoir choisir, la mine.

Arrière toute!

La réalité la fauche.
Y'a un os car, le rire est nulle part.
La pièce à quatre sous s'achève sur un trois,
Pas d'entracte.

C'est un bide qui perce les entrailles.
C'est une péninsule qui pompe l'air.
C'est un jeu de mailles arrières.
Un vrai trou  noir dans le pull-over.
Elle le sait.

La cour de récré se réanime en bloc.
Le philosophe soliloque sur sa breloque.
Le politique panique au pique-nique.
Le ministre pleurniche dans sa niche.
Le roi est toujours tout nu.

Se recouper la tête pour une reine,
Se replier en quatre pour un mousquetaire,
Tout ça pour qui, pour quoi?
Finir en corps charette vers le bûcher.
Terminer en filet de boucher ressuscité.

Ça va pas la tête!

Les vies arrières virent au cauchemar.
Marre de revenir sans fin au point de départ.
Scène dix et c'est reparti mon kiki.
Le cœur n'a pas d'âge me souffle Eugène
D'un pas sage, entre les lignes.

Mon œil!

"Il y a sur cette terre des gens qui s'entretuent; c'est pas gai, je sais. Il y a aussi des gens qui s'entre vivent, j'irai les rejoindre"
Prévert me revient en mémoire....





jeudi 13 février 2020

L'œil unique





Quatre heures du matin.
Du coin de l'œil, l'ombre se profile à l'horizon.
La masse se rapproche.
La lampe est éteinte.
Le parvis est vide.
Un regard aimé d'hier, dégouline d'une tenture délavée.
Il est là.
L'œil unique perce la mémoire.
L'éclair viole l'obscure tenace.
Le pouce collé à l'index de la pensée,
Cherche le point à la ligne de sa fermeture.
Aucune rime, aucun sens.
L'interdit dans toute sa splendeur.
La grosse patte, sur l'épaule gauche, se pose encore.
Il est là, je le sens .
Vibrer sans dévoiler.
Au lever du soleil, l'oiseau chante sur le clavier
Son je évaporé laisse place libre au chantier dénudé.
La profonde fondation s'arme de patience.
Des pierres attendent le feu vert palpitant de l'effort.
Cicatrices entachées du décombre des mots morts.
Son visage lumineux apparaît en premier
Il parle, il lui parle.
C'est pour elle, ces mots là.
Elle se mire à moitié, dans l'eau nacré d'un écran allumé.
Sa corde pend du mauvais coup devenu un réel du passé.
L'hirondelle berce sa mémoire sur l'asphalte chaude du silence.
L'éternité vient d' ancrer l'Amour à son cœur chevillé.
Il est là, je le sens, je le sais.