Elle se taisait, depuis si longtemps.
Je l'imaginais en voyages pour
l'éternité.
Là, où les âmes la reconnaissent dans la nuitée.
Je la sentais parfois dans une tour de
pierres suintantes,
En attente d'une charrette pour flammes
ardentes.
Sur le fil blanc des enfants à dos de
chameau,
Je la voyais tournoyant sur la glace
des délices,
Avec son parapluie blanc, couleur de
pain d'épices.
Je l'effleurais parfois sur une écume océan.
Je la jouais perchée sur chat
ronronnant,
Explosant ses bulles de savon avec un
marmiton.
La trinité passée, Mironton,
J'étais plus que certaine.
Mirontaine.
Ne plus la revoir jamais.
Jamais. Plus
Jamais.
Même si parfois un regret d'elle me
venait
Quand si belle, elle se glissait sous ma
palette.
Mon pinceau frémissait dès qu'il
pensait la reconnaître.
Je pensais qu'elle était partie,
Qu'entre elle et moi
Tout était fini
Pour toujours
Pour toujours
Comme un vrai désamour.
Elle est revenue pourtant
Douce heure
Elle se taisait,
C'est tout
Doux
Douleur.
C'est tout
Doux
Douleur.
Ninaïe
2 commentaires:
Magnifique poème... je trouve comme toi que entre le pinceau et la toile ou entre le crayon et le papier, se loge nos ressentis, nos craintes, nos douleurs... qu'écrire, peindre, composer... créer est difficile... mais salutaire pour passer au dessus des épreuves de la vie... La sensibilité est une énergie très fragile, mais c'est ce qui nous renforce devant la vie...
Belle journée, Ninaïe,
Amitiés,
Robert.
PS: je ne reçois plus les partages de ton blog, sur Google...
Bo jour à vous deux Ninaie et Robert.
Heureuse ..Mais un peu tard de découvrir ton blog Ninaie.
Je n'étais pas au courant .
Je decou re des textes qui me touchent profondément et un style fort .Et bien sûr tes peintures .
À bientôt .
Enregistrer un commentaire