dimanche 26 avril 2020

Rien à déclarer.

                               aquarelle & pastel

Rien à déclarer.
À l'exception d'une nébuleuse
À tête d'inox, dans sa lessiveuse
De mots sur cris intox.
Rien à déclarer?
Sauf, deux toasts grillants, 
Sur du vieux lent demain
Déchantant.
Y'a d'la joie! 
Hurle le fou du mot haché, 
Dans sa moulinette du flou passé. 
Adieu hirondelle! 
Y'a plus d'joie.
Rien à déclarer.
La vérité maquillée à l'eau de javel,
Interdit le visage masqué,
Via son intelligence artificielle 
Et l'exige pour son virus mortel.
La vérité toute nue, 
Du poème trop cru,
Finira en garde à vue,
C'est du tout vu.
La virtuelle déclaration vire
Sur la dentelle du bas filé 
En haut du bar fermé. 
Garde à vous!
Le silence dort.
D'or fin limier.
Du rien à déclarer.
Vas-te coucher Dame Vérité!
Vas-te vautrer sur tes oreillers paillés
Des meules qui puent la peste 
e cidre sans fermier.
Vas-te coucher! Sir Poète 
Du dire l'aimer sans la connaître.
Les meurtres en meutes 
Qui biaisent les âmes sans i.
L'âme! Ah, lame!  mi qui trahit
Dès le la de l'avant première 
Comédia de la vie.
Aventi du courage!
Toi, oui toi, l'âme, aux mots lynchés
Comme on lâche la biche sans pied
Devant une porte sans clé.
Cambrioleur d'âme de l'hypothétique
Carambolage sans âge.
Poët-poët fit le klaxon 
Sur le boulevard aphone 
Du fric, trafic, sans fic.
Miel ! J'ai perdu mon aile
Se dit l'abeille.
Rien à déclarer. 




mercredi 15 avril 2020

Vivement la quille!

    aquarelle 2016

Nos fils se croisent à contrecœur,
Mon passé se fond sur ton glacier, 
Le volcan se plie de douleur, 
Mes mains s'accrochent 
Aux branches du poirier.
T'apprivoiser comme un métier,
À tisser de rimes en rames,
De limes en larmes,
Transmutation d'âmes.
D'une cat women en lion zen.
Calcination de mon lourd en léger, 
De ton triste en gaîté.
Mes armes vides des sens 
Enflamment mes aquarelles 
Du passé.
L'émeraude brute s'astique esseulée 
Dans sa gangue électrique étouffée. 
Sa facette à cauchemars
Prés Maudis du prémonitoire
Lèche sa réalité gavée d'illusoire. 
Les grands ont perdu leurs sens du caché...le: SACRÉ 
Derrière le rideau noir délavé.
Au cœur de l'enfant,  
Y'a de l'au-delà, 
Y'a des champs de fourmis volages,
Y'a des prés,
Y'a des milliards de coquelicots sauvages.
Tu suis ta mère, de stèles en stèles.
Sur les petites tombes blanches, 
Tu frôles ses anges à elle.
Tu suis ton père, de mauvaises herbes
En mauvaises herbes, moroses.
Tu entends l'oiseau sifflé,
Sur le marbre rose.
Tu devines sa pensée au matin 
Tu rêves de voir son coude d'indien
Accroché au zing du saint glinglin
Tu veux sentir encore les tiens 
Roter de joies
Sous leurs demis amis
Je vous rejoindrai un soir prochain
Près d'un toit vers un à vous
Avouer.
C'est certain, 
C'est promis.

Vivement la quille!










mardi 7 avril 2020

La grenouille et le bénitier





La grenouille et le bénitier

Un violon, un violoncelle, 
Des mots qui ensorcellent.
Des carpes, un cageot, 
Un œil noir, un cœur laid.
Un trésor caché dans le guide du routard,
Deux oreillers défaits.
Des dragons de vertu sur le buffet,
Ta pelle qui attend,
Ton balai qui s'agite sur le carrelage du temps,
Le grand palais ouvert aux enfants de la lune,
Nos vacances interdites au sommeil 
de nos montres,
Nos songes en bandoulière
Sur nos vies sans rancune.
Mon inspiration polluée aux airs d'ammoniac particules,
Des restes qui pestent l'écran démoniaque que j'allume
Ce miroir brisé aux sept ans de ma plume, 
Ce fil tendu sous mes quatorze renoncules,
Rien ne s'efface.
Des épées percent encore l'invisible
Du corps sorcier de la Fadette en impasse.
Morte mille fois des cruautés de leur cible.
Sortilège breuvage de l'amer 
qui trépasse.
Du petit chat mort déposé sur paillasson,
À la jumelle du tréfonds trahison,
De celle adepte du mensonge
Au vengeur de tes songes.
Et ce temps qui passe
Sur l'engrenage des abeilles
Et ce souffle éternel
De nos souffrances amères
Et cet alcool Écossais qui s'évapore
Vers l'horizon ensablé du décor.
Sous l'escalier des erreurs,
Morte mille fois, sous vos terreurs.
Y croire encore serait-il leurre?
Au crépuscule du désir enflammé,
La grenouille murmure au bénitier,
Le secret brulant d'un train vapeur du passé.




mercredi 1 avril 2020

Le souffleur d'étoiles


                    huile sur toile
  
À minuit ou un jour peut-être,
On s'enivrera encore au feu rouge
De l'étoile céleste.
Les goélands affamés survoleront 
Nos ventres vides de chagrins.  
Naufragés du désastre ravageur
Coupables de survivance 
Coupés en quatre mortuaire 
Vingt et un  ans du coup d'un dé
Jeté sur le tapis vert de ma pensée.
De nos silences cieux retrouvés 
L'hirondelle armera sa plume vermeil
Sous la grille rouillée du passé 
La clé des petits mots morts nés
Ouvrira la porte aux nouvelles destinées
Rame pour enfants esseulés
Voie nouvelle du métro radeau amarré 
Sans rire la mort n'existe pas à l'instant
Si j'écris le mot: Amour
Ce serait bien triste de mourir sur le A même majuscule
Si personne ne comprend
Sur le r tout seul c'est minuscule
Ça suffit pas.
Son dernier mot gravé était amour diront certains 
En fermant la housse de son dernier matin.
Sans rire l'Amour existe au présent
Le murmure du souffleur d'étoiles 
Voltige en vert et blanc des milles confettis de nos vibrants
Sans déconfiture aux couleurs mûres 
La mouche décolle du lé papier peint gluant
Elle se rêve papillon suicidaire ratée  
Sang perdition partition du grenier gelé
Des milles métiers du jour à réaliser 
Déambulateuse au cœur vivant
Robotte pionnière du futur 
Écrire si ça va trop vite dans la tête
Peindre le seul luxe suprême
Le temps qui peint est le plus fort
Un certain raté le savait bien
Les coupables ont la mort du père en fardeau 
Je doute fort du remord des salauds
Je fais la nique à ta banquière en cadeau
Inutile de payer Lacan pour dix minutes de gros mots
Les emprunts sans embruns 
Un marché à cinq pattes pour un canard à trois
Ça s'est vendu, ça se vend plus
Ça se vendra plus?
Fini le superflu?
Que demande le peuple?
On doit changer, tous ensemble
Je te rejoins dans le cachot du désespoir des sans bouche ni mot
Paradoxe
J'aime la cravatte violette
L'intelligence fait peur
Il faut regarder dans le rétroviseur 
Voir loin très loin pour un demain
Sans dictateur
À deux mains si tu le veux bien 
On tartinera nos rillettes 
De vraies valeurs