samedi 2 novembre 2019

Les trois oiseaux au jardin d'éternité

"Trois oiseaux argentés au jardin d'éternité"

De la rue désertée des joies de l'armistice,
Déambule en vers l'ombre de l'artifice.
Le cœur fendu  de la flèche tombe sur la rosace,
Le coq au cou dans l'aile chante devant sa glace.
Les feuilles mortes ne s'amassent plus en pelles guillerettes
Sa belle lurette s'arrête en rime sardine
Sur sa Bretonne Beurette.
Tartine et tartiflette,
Ça sonne.
Entourloupe et salopette,
Ça tonne.
Gaudriole et vitriol,
J'arrête.
J'ai laissé passer tant de trains sur mes rails à jouets,
Vibrants du violon vouloir, sans le vouloir en vrai.
Dès l'enfance aux mots d'amour dans mon cartable,
Glissés par les garçons du fond du car,
À ma danse pieds nus remarquée par la star.
Du premier chagrin en l'air d'un" faut pas pleurer comme ça"
Achevé sur les sanglots d'un dos sans là.
Le feuilleté arrière de l'entrain s'achève en instinct bavard.
Laissez-passer en poche, je suis toujours au pied du phare.
Mes pensées Solex vagabond snobent toujours la Rolex fanfaron.
Loin du train- train quotidien, je m'échappe vers l'horizon de vos mains.
L'attente devient Art quand la seconde respire l'air des amants sur le départ.
Fuir l'ennui d'un monde de blas-blas inutiles aux voix imbibées de futiles
Imaginer la vôtre, grave et profonde sortir d'une boîte à ténèbres
Parer d'une barbe de zèbre au QI frisant le délit.
Initier aux plaisirs interdits en jeux de mots
Bolide hors circuit des règles du beau.
J'm'arrête.
Saperlipopette et salopette
J'arrête!
En gravant:
Encore.