samedi 2 novembre 2019
Les trois oiseaux au jardin d'éternité
De la rue désertée des joies de l'armistice,
Déambule en vers l'ombre de l'artifice.
Le cœur fendu de la flèche tombe sur la rosace,
Le coq au cou dans l'aile chante devant sa glace.
Les feuilles mortes ne s'amassent plus en pelles guillerettes
Sa belle lurette s'arrête en rime sardine
Sur sa Bretonne Beurette.
Tartine et tartiflette,
Ça sonne.
Entourloupe et salopette,
Ça tonne.
Gaudriole et vitriol,
J'arrête.
J'ai laissé passer tant de trains sur mes rails à jouets,
Vibrants du violon vouloir, sans le vouloir en vrai.
Dès l'enfance aux mots d'amour dans mon cartable,
Glissés par les garçons du fond du car,
À ma danse pieds nus remarquée par la star.
Du premier chagrin en l'air d'un" faut pas pleurer comme ça"
Achevé sur les sanglots d'un dos sans là.
Le feuilleté arrière de l'entrain s'achève en instinct bavard.
Laissez-passer en poche, je suis toujours au pied du phare.
Mes pensées Solex vagabond snobent toujours la Rolex fanfaron.
Loin du train- train quotidien, je m'échappe vers l'horizon de vos mains.
L'attente devient Art quand la seconde respire l'air des amants sur le départ.
Fuir l'ennui d'un monde de blas-blas inutiles aux voix imbibées de futiles
Imaginer la vôtre, grave et profonde sortir d'une boîte à ténèbres
Parer d'une barbe de zèbre au QI frisant le délit.
Initier aux plaisirs interdits en jeux de mots
Bolide hors circuit des règles du beau.
J'm'arrête.
Saperlipopette et salopette
J'arrête!
En gravant:
Encore.
lundi 28 octobre 2019
Monde voilé
Extrait huile sur toile"monde voilé"
Je me jette à l'eau, sans filet, en nage,
La fenêtre ouverte,
Un petit vent frais me donne du courage.
Le rêve de ma nuit est encore dans ma tête,
Un train part sans moi.
Sans regret, je le vois s'enfuir comme un lâche.
Une taverne rouge. Une image ancrée dans un décor de montagne.
L'ambiance est grasse. Une lumière obscure laisse percevoir des âmes révoltées.
Mon sang à l'envers, je me réveille.
Il est là, ce matin, mon petit muse eau qui me guide au flair.
Le parfum Dior de l'homme, s'évapore des draps froissés de la nuit.
L'âme féminine voile le secret
de son silence d'or.
Elle couve le discret de son théâtre Nô, loin des mirages de port en port.
Nô! Oh! quelle histoire! Quel dégât!
Si loin du petit bouton de rose sacré arraché par certains sans grand débat.
La racine vermoulue du mâle pourrit l'arbre qui voile la forêt.
Le pardon arrivera-t-il à temps pour apaiser les passions?
J'attends le prochain train sur la grève iodée du jour sans fin,
Loin des wagons plombés d'hier,
Quai numéro cinq,
Tu reconnaîtras mon parfum.
Elle couve le discret de son théâtre Nô, loin des mirages de port en port.
Nô! Oh! quelle histoire! Quel dégât!
Si loin du petit bouton de rose sacré arraché par certains sans grand débat.
La racine vermoulue du mâle pourrit l'arbre qui voile la forêt.
Le pardon arrivera-t-il à temps pour apaiser les passions?
J'attends le prochain train sur la grève iodée du jour sans fin,
Loin des wagons plombés d'hier,
Quai numéro cinq,
Tu reconnaîtras mon parfum.
jeudi 24 octobre 2019
Imaginaire contre ennui
Imaginaire contre ennui
Sans lui ma vie serait
depuis longtemps finie
Aujourd'hui je l'observe
derrière la glace teintée de l'enfance
Assis près de moi sur le
tabouret sans bouger
J'ai compris
qu'avec lui je devais jouer
Je devais rire sans bruit
m'envoler sans cri
Il m'a appris à rêver
toute éveillée
Il m'a donné le passeport pour rejoindre tous les aéroports
Il m'a donné les clés pour décoller
de partout sans effort
Grâce à lui plus de
tâches sur le tapis mais des chameaux rigolo à dos de vélo
Avec lui tout était
permis sur ma toile de Jouy
Du karaoké à percer les tympans sans voisin mécontent
Du karaoké à percer les tympans sans voisin mécontent
Aux hirondelles en pédalo
buvant des menthes à l'eau
Et puis, j'ai grandi le
tabouret aussi
Derrière le bar les
filles à hauts talons rencontraient des mollusques à lunettes
Le métro sentait la
ciboulette
Les crapauds se frottaient le dos avec mon Obao
Parfois j'ai rencontré
son frère ennemi comme Flaubert le décrit
Parfois j'ai voulu le
tromper comme Emma avec fracas.
Aujourd'hui j'ai envie de le trahir sans remord
Aujourd'hui j'ai envie de le trahir sans remord
J'ai envie de l'abandonner
sur le port
Grâce à toi
Grâce à toi
Je vois son féminin en nuit
Je croise ton regard
Je trinque son nom dans
le noir
Je dis Yermât à mon ennui.
Je dis Yermât à mon ennui.
vendredi 11 octobre 2019
"Souvenirs d'Égypte"
![]() |
Extrait huile sur toile 100x100 "Souvenirs d'Egypte" |
Ce mot
Un mot, juste un mot,
Un mot oublié du
dictionnaire du jamais dit,
Un mot du tréfonds, un
mot du crève plafond.
Un mot qui roule, un mot
qui coule, un mot qui sent bon.
Un mot qui donne du
plaisir, pas qui fait plaisir.
Un mot du désir, sans
baiser ni vampire.
Un mot juste, juste un mot.
Pas trop naïf, pas trop
osé.
Un mot qui fait rire mais
pas trop.
Un mot baume, qui soigne
tout.
Sans effet secondaire,
Sans vouloir trop en faire.
Tout, trop. Trop, tout.
Un mot qui perce le cœur
sans lance.
Un mot qui danse en transe.
Un mot sexy mais pas trop.
Un mot fendu en résille.
Un mot nectar qui pétille.
Un mot du jamais entendu
sans sous
Jamais murmuré, jamais
chuchoté
À l'oreille d'aucun
oreiller.
Un mot qui joue
Un mot qui
jouit
Un mot qui meurt
Un mot qui vit.
Un mot venté sur le fil à s'étendre
Un mot séché au
soleil du tendre.
Un mot qui glisse sans
ripper
Un mot qui grimpe aux rideaux
sans biaiser
Un mot d'extase
Un mot vrai
qui dit tout sans un mot
Un mot qui crie sans l'écrit
Un jour viendra
Je dirai
Ce mot là.
mardi 8 octobre 2019
Cœur en jachère
Cœur en jachère
De la promenade aérée
d'un passé simple en laisse
Sur l' île cachée d'un vieux caracolâmes en âmes
L'oison vînt se coller sur l'épaule d'un conte d'ex.
L'oreiller pailleté de poussières d'or décomposées
Embaumait l'hier amère des théières fêlées.
Le chemin arrière du
verbe sème le doute
Le doute donne des pousses
La ciguë s'insinue
Le chiendent pousse
Le pissenlit quant à lui
reste au lit.
Ce matin là, décoré du
poisson mort évanoui,
Sous sa toison d'or, le
loup dort encore.
La peur récidive,
Le courage s'amenuise,
L'éclair se cache,
Le tonnerre crapahute,
L'arc-en-ciel s'éclipse.
La vieille fanée en
retraite, reste en maison abandonnée.
La chienne âgée
en chenil, se trouve adoptée.
De paradoxes pullulants en émotions percussions
De paradoxes pullulants en émotions percussions
D'un monde terne d'absurdités se jouant en perditions
De l'eau ! de
l'air ! et puis tant pis
À corps perdu m'envoyer en épistolaire.
En vies de nouvelles, sans mot vulgaire.
En nuit sous bulles, même éphémères.
Sous ans temps du composé
Sous œillets sans soucis évanouies,
Sur jachère finie,
Sur chiendent parti,
Rossini pétille.
vendredi 20 septembre 2019
La faute note
Extrait huile sur toile
Ses fautes d'orthographe géantes comme des tours jumelles,
S'écroulent sur sa corolle d'harmonie d'hier.
Son délicieux supplice d'être encore en vie
Se fond sur glace plombière.
S'écroulent sur sa corolle d'harmonie d'hier.
Son délicieux supplice d'être encore en vie
Se fond sur glace plombière.
Le décor insolite de
l'escalier de sa vie
S'ouvre à l'horizon mégalithe
S'ouvre à l'horizon mégalithe
D'un " l'a la " comprise.
Ce matin, elle grappille encore
Les instants du silence magie
Les instants du silence magie
Loin du rang de l'enceinte des morts,
Sa valse en Strauss est toujours là.
Brassens en 22 septembre se déchausse
Brassens en 22 septembre se déchausse
Face à l' église peinte par Vincent l'envoûté.
Tourne dans sa tête, tourne, tourne, sur parquet ciré
Vie échappée, vision parachute de voile brodé
Couronne d'oranger
sous cloche
Formol en
veines invisibles
Piège de calvaire pour débutante aveugle.
Inutile besoin de
chute en amitié possible
Il l'a comprise
Sang du frère méprisant sans surprise.
Vous m'avez comprise et j'ai
compris.
Il :"l'a la" comprise
La faute note d'un la la comprise
Gratuite et sans Prix.
Il :"l'a la" comprise
La faute note d'un la la comprise
Gratuite et sans Prix.
mercredi 18 septembre 2019
Kenavo
Kenavo
Au cœur du silence
infernal de la colline endormie,
Parmi les sarcophages
d'une nécropole assoupie,
Une fée maraboutée
jaillie,
Du crâne édenté de la Baba Yaga rajeunie.
Sa soif d'ailleurs
asséchée la tiraille.
Sa gorge serrée
l'accompagne.
Sa corde suspendue sans
vie
à la vis du vitrail en
campagne
Se dévisse.
Imagine sa Livie drapée
de modestie
Scrutant les traces
Pour elle abandonnées
Par un Ulysse
mystère
De Province Trévise.
Imagine sa jument, son
faucon
Son vert feu grondant du
roulement de sa boule stoppée
Près des deux
chemins
à l'orée d'un livre en poésies
écorné par sa main
sur le tapis bleu d'un cœur inconnu
sans clémentine ni
romarin assassin
La montagne muses sans
map's l'attire
Au lieu sacré où tout
l'utile devient laid
Théophile l'hélant sur
balai
Au Parnassien en débauche
agitant sa grenouille
anesthésiée
loin des tribuns sans
fauche
Fac et Spere
Rossini en cocktail
sur mesure pétillante
devant l'artifice du feu
couve sa chute traduite
d'un
Au revoir
en
Kenavo.
mercredi 27 mars 2019
Les mots du silence
Trois huiles sur bois
Des mots du silence
Tonnent les artifices du ciel
De dents dures en sentences affligées
Des parjures accusés de fautes en innocence
Lèsent en retour les intelligences
superficielles
Tombées du four en indigences réelles.
Les mots du mâtin tâtent le parpaing
Des vieux câlins du rapace assassin
Sommeil illusoire sur le rasoir
Souillant le buisson du néant
Le cloporte ardent sonne aux clochers
Le vieux glas des maraîchers
ânes bâtés de nos vieux jours
périmés
Où sont vos cœurs asséchés
Germant nos hivers à l'envers
Sur les étés de notre passé?
L'homme en armure
Rase les murs
Au son des murmures en transe
Entre voyeurs et exhibitions
Nos intimités se dansent en perdition
et se meurent à l'unisson.
Ninaïe
dimanche 10 mars 2019
Corsage
Extrait huile sur bois
Corsage serré entre ciel et terre
Ouvreur du cortège d'un souvenir en
poche
Intuitions délavées en larmes de
chaire
Encres séchées sur son de cloches.
Impression sur ans sans éclat
Mosaïque de chèvre en violoncelle
Explosée sur le désordre informel
Des monts d'un cœur à plat.
Courage du dire « Non »
avant le trop tard.
Même si les regards se détournent sur
les trottoirs
Même si le chameau blatère sur le parterre
Courage d'oublier l'inutile du regard en
phare
De éphémère amour futile
Débarbouillé d'inutile
Sur l'esplanade où l'escapade du
brouteur de mou
S'évade vers l' horizon du morbide
Où le silence insipide du vieux bouilleur
de cru,
Sonne le glas du sordide.
Raideurs d'artifices en pilules mortelles
Sur l'autel des vierges sans aile.
Rêve du jardin inondé de l'Eden
De détritus en chevelures perdues
De tip en tifs préservés d'Inde
Aux calvities occidentales charmeuses
en serpent
sur dalles en
succursales
Tombes tombes sur la dalle......
Ninaïe
10.03.2019
09:15
lundi 11 février 2019
Douleur
Elle se taisait, depuis si longtemps.
Je l'imaginais en voyages pour
l'éternité.
Là, où les âmes la reconnaissent dans la nuitée.
Je la sentais parfois dans une tour de
pierres suintantes,
En attente d'une charrette pour flammes
ardentes.
Sur le fil blanc des enfants à dos de
chameau,
Je la voyais tournoyant sur la glace
des délices,
Avec son parapluie blanc, couleur de
pain d'épices.
Je l'effleurais parfois sur une écume océan.
Je la jouais perchée sur chat
ronronnant,
Explosant ses bulles de savon avec un
marmiton.
La trinité passée, Mironton,
J'étais plus que certaine.
Mirontaine.
Ne plus la revoir jamais.
Jamais. Plus
Jamais.
Même si parfois un regret d'elle me
venait
Quand si belle, elle se glissait sous ma
palette.
Mon pinceau frémissait dès qu'il
pensait la reconnaître.
Je pensais qu'elle était partie,
Qu'entre elle et moi
Tout était fini
Pour toujours
Pour toujours
Comme un vrai désamour.
Elle est revenue pourtant
Douce heure
Elle se taisait,
C'est tout
Doux
Douleur.
C'est tout
Doux
Douleur.
Ninaïe
vendredi 1 février 2019
L'Abandon
Ton Abandon vaut million...
Nul besoin de prison,
Pour connaître l'abandon.
Ce sentiment obscur,
Qui traverse l'horizon.
Quand la vie part à vau-l'eau,
Sur les images pures,
D'un tour sans rideau.
Le dessous du serment suppure,
De crinolines en cruautés.
L'Absence.
Les chants du néant
De l'enfant qui pense
Brûlent les images cristallines
Du collé d'un doigt
Sur sa page blanche.
Absence.
Elle s'est fâchée hier soir.
Ses vagues pour géant
Déchiraient sa tête noire.
Ses illusions perdues du temps
De sa nudité toute crue d'ivoire.
Tempête de nuit sans lune
Sang d'étoile et sans rime
Du couple infernal en tristesse.
Déchirure pour musique en laisse
Silence au titre qui transperce
Son gros chagrin tombé du toit
Écrasé d'un coup sourd sur sa terrasse
Dans sa rue sombre
Les ombres s'effacent.
Abandon.
L'enfant sent le bois qui tourne
Au cloître qui
trépasse
La tourière au goitre le charge
Tel un colis de guerre
Rien dans la marge
Ça passe ou ça casse.
Sept ans déjà.
La guerre est là.
L'enfer protecteur
Sa mère souvenir
Des parfums du hareng
Force du landau bien faisant
Sur le chemin faisant harassant
Sur le chemin faisant harassant
S'envole rejoindre l'océan
Des marins haletants en dérive
Vers les néants.
Camille ton abandon vaut million
Point de suspension...
Ninaïe
lundi 28 janvier 2019
Récupération
"la télé de la mer"
Récupérations
Le silence de Beethoven m'accompagne
De récupérations, en récupérations
De tva, en eau de pluie.
D'amour perdu, en enfants à l'école
aussi.
De données personnelles, en points de
circulation.
De temps de travail, en politique.
D'objet perdu, en artistique.
On peut tout récupérer.
De la santé, à la chaleur.
Du beurre, au goût des saveurs,
Même ta sœur qui t'attend, à
l'heure
Près du percolateur.
Près du percolateur.
Tout, tout est récupérable.
Tout!
Sauf la Mort et Moi.
« L'idée de surréalisme tend
simplement
à la récupération totale
de notre force psychique »
« Je demande pour ma part
à être
conduit au cimetière
dans une voiture de déménagement »
André Breton en deux citations.
Une récupération personnelle
D'un post-scriptum pour post mortem
Qui me va comme un gant.
Ninaïe
dimanche 27 janvier 2019
Cœur d'artichaut
extrait huile sur toile
Cœur d'artichaut
Cœur d'artichaut haletant,
Buveur d'élixir de terre.
Fleur mauve du souvenir éclos,
Ombres de choix,
Sur caverne en proses.
Sur caverne en proses.
Peines éphémères.
Décor d'allégorie aveugle et sourde.
Humaines sombres misères,
Suintantes des zestes d'osmose.
De mots en mots injustes et sévères,
De sœurs acides en pieuvres amères,
Embarquement immédiat,
Vers les parois taguées d'hier,
Où le graffiti soupire.
Décor d' instants purs et palpables,
Où l' Aïon s'oppose à Chronos.
Vision du Superman en haillon,
Rongeur de freins
Implorant sa suicidaire Sophia
En devin escaladeur
De son balcon assassin.
Le Batin du matin,
Coffreur caché de l'ennui
Du violoncelle jailli la vie
Mais du Zahir envahissant
Se meurt tout simplement
Le cœur d'artichaut haletant
Dans l'attente d'une autre vie.
Ninaïe
mercredi 23 janvier 2019
L' ami confetti
Extrait huile sur toile
L'ami confetti
L'ami confetti
Un ami confetti, c'est plus qu'un
ami.
Il se pose sur ton cil quand tu rêves
la nuit.
Un ami confetti, c'est une perle de
pluie,
Tatouée sur ta main par l'encre d'un marin.
Il t'embarque en notes salées au matin
Vers celles qui criblent au peigne fin
Tous tes vieux chasseurs de chagrins.
Il te joue des mandibules à pêcher,
Qu'il mixe avec ses globules à rimer.
Ses absinthes virgules défilent
Mouillées d'un doux crachin.
Ses rimes en "ulle" qu'il coince,
Secrètement dans ton
grille pain.
Un ami confetti te fait renaître
Des mille parfums de landes et de dunes
De myrrhes anciennes en ambres de maîtres
D'atterrissage sauvage sur cratères
lune.
Comme un flocon léger qui ne dit rien.
Comme une peluche chevelue qui comprend
tout.
Sur ta toile tissée de cercles d'allumés
T'as mis des bulles de peintres et de
musiciens.
Des bulles de poètes et d'écrivains.
Des bulles d'Inde en œillet d'Italie.
Des bulles de partout aussi.
Excepté celui du "perlimpimpin" pays
Où habite ton ami confetti.
Ninaïe
samedi 19 janvier 2019
Sans queue ni tête
Sans queue, ni tête?
La catapulte m'envole
Loin du tumulte
Les oies sauvages me surveillent de œil
La corde du violoncelle
A lâché mon cœur
Je traverse l'arc-en-ciel
Mes cheveux en plumes mouillées
Palpent l'espace des antennes
D'où tonne des éclairs parfumés.
D'où tonne des éclairs parfumés.
Les herbes folles font des étincelles
Sur les rhizomes endormis
Ça sent la barbe à papa et la praline.
Même pas peur!
Menteuse! Me cacarde l'Ancienne
Tu joues le jeu sur labyrinthe
Depuis trop longtemps.
Toi, l'oie blanche c'est fini.
On t'attend au Capitole
Il y a urgence ici.
Les Trois Princes
Ont perdu leurs indices
De leurs cases prison
Ils vont sortir
Suis-les jusqu'au matin
Dès la lune pleine
Tu découvriras le tien
Me siffle la plus jeune
Un bréviaire sous les plumes
J'm'enrhume
Sans queue ni tête?
Ninaïe
jeudi 17 janvier 2019
Mot de passe incorrect
Extrait huile sur toile
Mot de passe incorrect
Veuillez renseigner votre champ
Le numéro de la voie n'est pas valide
Votre temps d'attente se vide
Féminin ou masculin?
La grammaire cherche son gras maire
Pour quoi faire ?
Le vocabulaire patibulaire
Cherche sa vox populaire
Sacré solitude d'ordi
Le facteur me conseille
« Moi, Daniel Blake »
Chez Eve, je reprends du cake
Le violon ciel vibre à l'heure
Des oreilles de Oh ! ma sœur
Voir son île en friche
Tondue par son caniche
Coincée sur le rocher des délices
Sans rime, j'm'en fiche
La mer monte...
Veuillez renseigner votre champ
Le numéro de la voie n'est pas valide
Mot de passe incorrect
Ninaïe
mardi 15 janvier 2019
Le fantôme
extrait huile sur toile
Mon fantôme à moi…
Mon fantôme à moi, a des mains si belles, qu’aucun être humain ne peut en posséder de telles sur cette
terre.
Mon fantôme à moi, a des doigts si longs, qu’aucune aile de papillons ne peut s’y
mesurer.
Si fins, si légers, si
fragiles, si dentelés
quand ils effleurent le piano et son
clavier.
Mon fantôme a moi est
un roi, un vrai Roi.
Sans paparazzi ni tralala.
Tel un dauphin
majestueux, telle une licorne aussi
Sachant marier l’âme
mâle et femelle réunie.
Espadon de mes pensées
profondes.
Rimbaud disait :
l’amour est à réinventer.
Lui il le fait. Je le
sais, je le sens en vrai.
Irréel, il sait
plonger en hiver, revenir en arrière.
Parler d'aujourd’hui
le lasse.
Mon fantôme à moi, me parle dans l’espace.
Il m’empêche de
dormir.
Mon fantôme à moi,
m’envahit petit à petit,
Quand je dépéris
parmi tant de sordide.
Mon fantôme à moi me dit qu’il vit l’enfer, ses yeux fixés au plafond.
Je ne sais que
répondre, moi qui n’ai jamais franchi de Rubicon.
Moi, qui suis sur un
barreau d’échelle si bas parmi tant d’abandons.
Mon fantôme à moi,
comprend la galère.
Il veut que je parle
mais mon cœur reste de pierre.
Mes mots restent
coincés sous mon rideau de fer.
Face aux humains, je
peux verser des larmes
Mais face à lui sa
peine m’alarme.
Mon fantôme à moi, est encore
un enfant.
Un petit garçon
vachement rigolo.
Qui connaît rudement
bien les rudiments
Pour devenir
intéressant et obtenir tous les bravos.
Mon fantôme à moi a pleins
d’histoires d’amour dans sa poche
Elles sont toutes très
belles,
en tout cas elles sont jamais moches.
Mon fantôme, dit
tout le temps je t’aime.
« Ballade pour un
matin »
Ce n’était pas à
moi qu’il s’adressait.
Pourtant un matin dans
un décalage d’hier,
« j’ai reçu
son baiser alors que je dormais encore…. »
C’était un
enregistrement d’antan
Glissé par un amour
d’avant, sous l’oreiller de mes trente ans.
Un matin d’hier, il
m’a dit « Pars » aussi,
Dans ce vieux magasin
de meubles tout pourri.
Il était vendeur à la
Hi-Fi.
Le son était si
fort, j’ai alors compris
En ce matin d’hier je
suis parti.
Je savais déjà, que
ce n’était pas lui.
Mon fantôme à moi Wap! pa! la! pas là!
Mon fantôme à moi, en
chair et en os un jour...
Il reviendra?
Ninaïe 2004
lundi 14 janvier 2019
Les Aristochats
extrait huile sur toile
Au petit matin, le cœur débordant de
l'évier
Les Aristochats jouent sur les
poubelles
L'air frais du livreur empaillé
Le mystérieux violoncelle
à la barbe taillé boit son café
Prévert compte ses œufs durs
Sur le comptoir du vieux bar
Les petits rats assurent
Les chaussons en tutus du départ
Les rêves s'évaporent
Les chansons s'effacent
La porte s'ouvre sur le grenier
Les cacahuètes grillées
L'avion sans ailes
Le survol du chantier
Les parapluies pliés
Ta main sans elle
Partir loin....
Loin vers le bois vert
Loin vers le repère
Du capitaine crochet
À sa belle qui tricote
Ses chaussettes dans la cocotte
Le chaudron fume
L'andouille grillée exhume
l'absurde idée rigolote
D'un Ulysse sur canapé qui fume
Faut pas te leurrer Pénélope
Le jour se lève
À midi c'est escalope !
Ninaïe
dimanche 13 janvier 2019
Mode pause
Je sens dans les airs, le flottement du
silence.
Les arbres se plient d'amour, sur le
chemin du clavier.
Le clocher a sonné, le coq a chanté.
Je danse.
Dans ma tête, les hirondelles avancent.
Le chat qui dort dehors, se couche à
mes pieds.
Ses oreilles sont glacées, je pense.
Le vide s'installe sur le fauteuil.
Il ronronne des mots de rien.
Les verbes tombent comme des feuilles,
Sur le bitume de mes mains.
Je retrouve Glenn sur mon tube du
dimanche.
Ses notes m'aspirent vers les géants
du néant.
J'ai mal aux ch'nilles comme l'enfance,
Marchant sur le chemin du douanier
fatiguant.
Le petit phoque échoué est reparti
Son rhume à la main vers son destin.
Mon café double m'attend au Petit
Saint Michel du matin.
J'ai gommé mes mots d'hier,
Sans doute mais sans honte.
J'ai cliqué supprimer la route.
Pourquoi ? Parce que j'ai envie.
D'autres mots, d'autres choses.
J'ai envie de galettes sans effort
Mon feuilleté se repose
J'ai envie d'un plein du grand
Rien
Le vrai luxe, l'or suprême.
En mode
pause.
Ninaïe
dimanche 6 janvier 2019
Noyau de fer
Extrait huile sur toile
Le noyau de fer palpite encore des
rêves de ma nuit.
Je sens son cœur se soulever, sous son
torse puissant.
L'abysse est si profond que les
Mariannes m'ennuient.
Semblant d'épiderme du retour sans
prince amant.
Tout était là, sous mes yeux
innocents.
Du pont du boxeur, au char de Tiananmen,
De l'antique désordre aux peuples qui
se réveillent.
Derrière les sept portes, le Khichdi
m'attend.
Près du palais des perles, l'opium se
vend.
Le berceau de l'humanité garde son
trésor.
Au chaud du Nil, je m'endors encore.
Les ibis royaux voltigent vers le
dernier empereur.
Persépolis s'enivre sur interfaces
sans face.
Les méandres des fleurs s'enlacent
par peur.
Les gouttelettes perlent sur la
terrasse.
Jodpur m'inspire et le delta s'approche.
La Kaaba me dit Bacca et le trou noir
m'aspire.
Le vortex de mes pensées salées,
m'offre un laissez-passer
près d'une colonne nouvelle
aux lettres inversées.
Je regarde le jour se lever
Max Richter m'accompagne
Comme elle est belle
Notre petite planète
Terre, terre Terre!!!!!!
Ninaïe
06/01/2019
Ninaïe
06/01/2019
mercredi 2 janvier 2019
Champagne!
Cette nuit, l'homme de verre
est venu
me sermonner.
Tout comme à Amélie,
il m'a demandé :
Et toi, ta vie qui va s'en occupée?
Pourquoi résister à ton envie
d'écrire?
Elle est si forte,
N'attends pas les
eaux-fortes.
J'ai répondu :
Vos cloportes dans l'escalier me
terrorisent.
Les jalouses sorcières à barbe me
paralysent.
Les éconduits dans les conduits
aussi.
Il m'a dit:
Glenn Gould ne regarde pas la voile au
loin,
Elle s'éloigne, elle s'approche,
Peu importe, l'image est fixe.
Ton instant présent est sans prix.
à cor et à cri
J'me lance dans l'eau du jour qui luit.
Le parapet de nos filets bleus s'entrecroisent
Je danse sur les fils tendus des
îles d'Iroise.
Je croise mon ange sur concerto
numéro deux.
Je mise sur la marelle
des p'tits genoux bleus.
Loin des mares aux diables.
Je swingue sous nos charpentes en vrac.
Je twiste nos fautes à facs.
Nos rares ponctuations sont sourdes de sable.
Je noce mes vers en l'air
à faire pâlir tous les p'tits Tsars.
Le jour se lève
Pour nous aussi
Champagne !!!
Ninaïe
mardi 1 janvier 2019
L'heure du laitier
À l'heure du laitier,
Loin des paillettes argentées,
Cent casses-cou de nuitées,
En regards fantômes
S'évaporent.
Sans bisou sur canapés,
Au coin de la rue du sentier
À côté de la santé,
Sans feu, ni loi,
Sans tralala,
Au petit matin,
Beethoven frappe
Le bel égrégore
Le bel égrégore
Sur transistor pas mort.
L'arbre démaquillé éteint,
Du gros rouge qui tache,
Au voile noir soulevé d'un sein
Sur décor de vitrines contre Apaches
Le soleil se lève enfin.
Deux pigeons aux cœurs battants
Sans artifice sous l'arc aimant
Volent vers un métro absent
Déambule entre eux le Grand Silence
Des plumes froissées
Du petit matin vers la dernière étoile
Du nouveau jour
Qui enchante.
Ninaïe
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