" Les
Gaulois dansent encore le rock sur les colonnes de Buren"
Vieil écrit
de vie passée.
Deux personnages concernés.
Deux vies
seules pouvaient comprendre dans l'hier, à l'instant même, à la lecture de l'écrit, quand les autres vies disaient : " Mais
qu'est ce que ça veut dire ?"
Deux vies seules pour comprendre dans l'hier, mais dans l'aujourd'hui?
Mystère.
L'un se
rappelle quand il a gravé, mais l'autre se souvient-il?
A-t-il gardé
la trace qui confirme le souvenir ?
Est-il
encore en vie?
Et dans le
demain pour le troisième personnage représenté par le lecteur
éventuel, voire par l'auditeur imaginaire à la lecture de
cette simple phrase entre guillemet.
"Qu'est
ce que cela peut bien encore vouloir dire?
Sans la
révélation du mystère, un secret peut rester des siècles entier et le sens profond du souvenir se noie dans les méandres du passé.
Pour se
souvenir, on se crée une présélection par un choix.
On se dit: Qui sera élu comme souvenir ou qui ne le sera pas ?
Mémoire
seule ou à deux ou à point de suspension du nombre de personnages
ayant choisis une même présélection et ce quel que soit le succès
du ou des mots lâchés pour lire ou effacer l'écrit qui confirme le
souvenir.
L'autre
sait. Ou les autres savent mais tous les autres n'y verront que du
feu,
Ou une
pensée floue, ou poétique, ou amusante, ou hermétique, de l'être
qui écrit et qui rassemble les morceaux d'un puzzle de vies.
Vies faites
de bribes de souvenirs et d'oublis.
Les bribes
de souvenirs sont comme les parfums de nuit qui s'évaporent dans
l'air d'une ville qui s'éveille.
Aristote
médite encore sur ce qui est en train de croître.
Il est cinq
heures, Paris s'éveille.
Chanson bien
connue qui rejoint les autres souvenirs qui se mêlent aux
personnages statufiés dans un désert de vie.
Des êtres
de cire en plein désert ! A nous de les faire revivre…
La douce
folie des souvenirs, c'est de ne plus pouvoir distinguer les visages
des personnages du désert.
Les autres
deviennent comme des balais qui se mettent en marche dans la tête.
Des balais
sans tête avec des habits de grandes lumières ou des guenilles
pleines de terre.
Ombres ou
lumières, les ténèbres de la vie sont là pour nous permettre de
retrouver le bon éclairage qui nous
donne envie de poursuivre le
chemin dans les méandres du parcours.
Remonter du
plus loin qu'on se souvienne !
Abandonner,
s'abandonner au plus profond de soi dans le vaste magma de la terre.
Qu'est ce
qui fait le plus peur dans le feu rouge feu de nos vies intérieures
?
Perdre la
mémoire ou retrouver la mémoire ?
L'humain a
peur de retrouver sa mémoire et il finit par la perdre.
Néanmoins,
il craint aussi de perdre la tête car avec ou sans nez, le résultat reste toujours le même. La mémoire est un trésor
caché dans le trou béant du vide spiral qui attire et qui terrifie
à la fois.
Attraction
du vide et du néant.
Trous de
mémoire, trous, petits trous de nos histoires.
L'oubli
devient l'objet perdu dans la terre qui renaît dans la végétation.
L'oubli se
fond dans la matière comme le papillon referme ses ailes en couleurs
identiques à l'écorce de l'arbre pour mieux appréhender l'univers.
Ce que fut
l'hier, fut l'hier.
Mais est-ce
l'hier que l'on connaît ou bien alors l'hier que l'on ne connaît
pas ?
Plonger dans
l'hier que l'on ne connaît pas, soumet à l'art de la discrétion
mais oblige aussi à l'art de la digression comme une faculté
d'intimidation née d'une timidité qui éloigne en apparence
seulement du sujet de la chose sur lequel le mystère repose.
Comment
accepter de se dessaisir, de se desservir, voire de se déposséder
pour mieux se nourrir des mémoires collectives qui unissent ou pour éventuellement renaître des inconscients collectifs qui fusionnent dans l'univers.
Mémoires
multiples aussi qui terrorisent par la clarté ressentie dans la
senteur.
La peur de
la pureté quand on croit toucher la vérité mais ou le danger est
grand dans l'écart à l'envers qui va jusqu'au milieu des temps.
Milieux des
temps qui détendent, milieux des temps qui se répandent comme tous
les mots non choisis dans les têtes qui coulent comme des encres et
qui finissent toujours par se délaver dans les océans.
Oublier sa
mémoire préparatoire dans une consigne de gare, se dire que l'on
reviendra la chercher plus tard.
Quitter
volontairement aussi cette mémoire à fards, parmi tous ces visages
hagards qui se promènent parmi les loubards même si l’on chausse
le vernis noir qui claque et qui claquera encore longtemps sur les
trottoirs des grands boulevards.
Noir comme
urinoir, cafard, départ.
Noir comme désespoir.
Blanc, blanc
comme enfant.
Blanc tout blanc comme océan.
Non comme
Méchants.
Méchants
les hommes qui tuent le bébé éléphant.
Méchants,
méchants, méchants.
Mémoires
poésie, mémoires art, mémoires liberté.
Contre
mémoires esclavage, mémoires soumission, mémoires abandon.
Se rendre
digne, ne jamais refuser d'accorder un pardon.
Se rendre
digne, savoir demander pardon.
L'homme sera
digne quand il saura accorder et dire pardon.
Pardon pour
toutes les erreurs passées.
Pardon pour
tous les enfants blessés, humiliés, violés, torturés.
Pardon pour
toutes les guerres, pour toutes les vengeances, pour toutes les
lâchetés de notre passé.
Pardon pour
tendre à ne plus jamais recommencer.
La mémoire
et la mort comme le couloir de son sort.
Alors quand
on est mort est ce qu'on se rappelle ?
Les bébés
ont-ils une mémoire ou ont-ils déjà tout oublié dans le ventre de leur
mère ?
Entre
mémoires et oublis, les forces invisibles scotchent des réponses
mystérieuses dans les néants de l'histoire.
L'homme est
si fier d'être en mesure de marcher sur la lune mais est-il capable
de pouvoir répondre aux mystères de la création ?
Mystère qui
passe pourtant par la femme et par l'œuf plein de mémoires qui
croît en elle.
Mystère
qu'il craint ou qu'il voile, qu'il cache ou qu'il domine et qu'il
finit bien souvent par écraser.
Mystère
qu'il ne veut parfois même pas entendre.
Il est
souvent préférable de desservir ces humains là pleins de pouvoir
dans l'avenir morbide qu'ils préparent plutôt que de croire en
leurs mots niais plein de soi disant espoir.
Malheureusement, l'expérience répétitive dans le temps reste la même, commune et
immuable aux lois des hommes comme l'immuable colle à la pesanteur.
Remonter du
plus loin que l'on se souvienne, c'est abandonner et s'abandonner
dans ces terres intérieures qui obligent à taire toutes ces
terreurs.
L'humain a
peur et qu'est ce qui lui fait si peur ?
Perdre ou
retrouver ?
L'humain
résiste inconsciemment au fait d'être en pouvoir de retrouver.
Pourquoi ?
Pourquoi cette résistance ? Pourquoi ces occultations ? Ces
résignations ? Ces mensonges ? Pourquoi tous ces abandons ?
Comme on
abandonne le dit : "Fou", dans ces asiles qui redorent la
bonne conscience de la mémoire solide, limpide, linéaire de toutes
ces cultures primitives et barbares.
Ces
culturels là et ces cultuels là qui enlisent dans le néant le plus
absurde toutes créations possibles, tous changements solides qui
pourraient pourtant redonner espoir en une humanité meilleure.
Et tous les
Socrate, Gandhi, Lennon, Jésus, pour ne citer qu’eux parmi tant
d’autres, morts au service de cet espoir attendent encore ou ont
attendu longtemps aussi dans le cœur maternel, la femme, la mer, la
lune qui savait et qui saura peut-être encore un jour sauver
l'humanité.
Puisque
l'humain cherche son sauveur depuis la nuit des temps, pourquoi ne se
retournerait - il pas maintenant vers sa sauveuse et non plus sa
serveuse.
Sa sauveuse,
celle qui l'a fait croître en son antre.
Et sa
sauveuse ?
Sait-elle
qu'elle peut l'être ou le devenir ?
Alors
resteront-ils encore longtemps féconds ces ventres de mères qui
mettent au monde ces êtres immondes ? Ne plus se souvenir de
l’auteur de cette interrogation…
Car de la
faute originelle à dépasser, à l'Ourobouros à transcender.
Entendre enfin. Entendre l'écho des voix des mots du silence devant
la caverne du temps.
Sentir le
silence noir de l'abandon, voir en transparence les solitudes unies
devant l'ampleur du travail qu'il reste à accomplir.
La mémoire
et l'oubli.
Un
« choueux » est un chou,
Un chou
n'est pas une « carotteux »
Un chou ,
une rose.
Un vaste
destin de mensonges, une vaste terre de désolation.
"Le cocon virgule,,, la chenille,,virguleu,
le papillon point.".
"La
terre est bleue comme une orange" Paul Eluard.
Petits mots
griffonnés à la va vite comme on dit sur un petit calepin à
spirale (rouge).
Mémoires et
oublis: L'enquêteur enquêté ou comment remonter aux sources ?
De ces
rendez-vous ratés sans grande discrétion à tous ces regards
fuyants la vérité.
Souvenirs
empaquetés, entassés, éparpillés, abandonnés, brûlés, gommés,
déchirés.
Mais des
portraits dessinés, des sourires donnés, des poèmes parfumés, des
fleurs séchées, des yeux touchés. Donner, donner, donner, donner
dans la pureté de son cœur DONNER.
Recevoir
dans l'instant un peu de la magie.
De cette
vraie magie que pourrait être cette vraie égalité.
Quand tout
est démultiplié en instant de vraie générosité qui guide vers
l'instant magique de la seconde féerique qui fait que tout bascule,
que tout se bouscule, quand on se donne aux autres sans retenu ni
tabou, sans mensonge, ni vertu superflue.
Quant on
croise l'éternel dans une ronde légère qui nous envole vers la
Liberté.
Ninaïe.