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huile sur bois 60x120 |
Âme en exil
Ecrire... Se
souvenir.
Se souvenir, de
nos pluvieux souvenirs.
Se souvenir, de
nos motels des soupirs,
Froissés,
fripés, griffonnés.
Brûlés,
gommés sur nos passés. Se souvenir…
Du vide de nos
frivoles cafards rampants,
Cloîtrés dans
ces drôles de placards branlants.
Se souvenir du
néant nébuleux
De ces remparts
dressés,
Menhirs brisés.
Ecrire. Ecrire.
Ecrire, se
souvenir. Se souvenir.
Pourquoi se
souvenir seulement de ses plus beaux souvenirs?
Pourquoi
l’oiseau bleu embaumé a voulu un soir se punir?
Par ta pensée
bien qu’éloignée, qui le fît frissonner.
Par ta volonté
éthérée qui le fît tomber: Sur mon plancher.
âme en exil
dans une atmosphère de sphères mystères,
d’un ailleurs
clair et imaginaire, empli de néants éphémères.
âmes de petits
frères morts à la guerre,
Guerres de
tranchées passées mais passagères,
Sans plus rien
à manger.
Du jour, où
elle a su si bien t’abandonner,
Du jour, où
elle ne t’a rien laissé,
Du jour, où
tout est parti en fumée.
Tout était
vidé, dépouillé, spolié,
Jusqu'au
dernier de tes baisers.
Tu n’avais
rien à garder, rien à laisser.
Plus de traces,
plus de farces, plus de crasses.
Tout fût
effacé, aspiré, envolé.
Quand par un
beau matin d’été, tu t’es enfin relevé,
Dans l’épais
manteau blanc de ta première neige étoilée.
Naissance de
ton essence, renaissance sacrée.
Hors saison, tu
te devais de tout pardonner.
Page blanche,
livide sur ton futur destin.
d’un après, sur cet avant de ton dernier dessin.
Tout devait
être réinventé sur ton chemin.
Mais devant
toi, il n’y avait rien.
Tout devait
être recréer sur le sans fin.
Mais en toi le
vide était malin.
Tout était
enterré dans les mers.
Tout était
enseveli dans les airs.
Tout était
noyé dans les terres.
Tout et toutes
les cendres de tes amours d’hier.
La voie du
bonheur tu l’as attendue, mais tu ne l’as pas vue.
La voix de mon
cœur tu l’as perçue, enfin tu m’as entendu.
Juste voix,
juste milieu d’une valeur secrète en cet œil grand ouvert.
Compassion
éclatée, vivante mais sincère sur ce nouveau repaire.
Compassion d’un
masculin recrée sur une vie sans chemin,
Compassion au
féminin qui devient la vie sans fin.
Ninaïe Gh
PRIGENT
2 commentaires:
Superbe texte sur l'exil... et bien d'actualité aussi... ce qu'est le "prix" de l'exil, lorsqu'il n'y a plus rien à soi... que son âme peut être...un texte à lire et à relire...auprès d'une peinture où le regard d'une femme, nous implique aussi...
Bonne journée, Ninaïe,
Amitiés,
Robert.
Merci pour tes mots.Pensées🍃 🍁🍃
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