Quand
tu seras là…
Le
soir où je te verrai apparaître,
Mon soleil sera à mi fenêtre.
Ce
sera l’hiver. Quand tu seras là.
Nos
amours d’hier aux oubliettes,
Nos
premiers regards en miette,
Quand
tu seras là.
Mes
yeux grands ouverts en zoom sur toi,
Cerneront
l’espace et le temps qui passe.
Quand
tu seras là.
Ta
voix sera réelle, mon cœur fera des bonds.
Quand
tu seras là.
Pour
de vrai, pour de bon.
Je
te guiderai vers mon château
Tu
entendras son coulis si chaud
Tu
verras ma roche secrète taillée de lunaire
Je
t’offrirai mon fauteuil face à l’eau.
Tu
verras l’horizon de mes mots.
L’automne
sacré ne nous tourmentera plus,
Les
vendanges d’Hermès seront révolues,
Je
te guiderai pas à pas ;
Vers
la crique de mes mille cailloux roses.
Vers
les bois sacrés de mes tendres hypnoses.
Vers
les rochers secrets de mes folles proses.
Tu
toucheras la mousse douce sous tes doigts
Tu
effleureras l’écume qui tremble parfois
Tu
caresseras le sable d’or et les galets d’argent
Si
tu viens, tu vivras tout cela vraiment.
Tu
sentiras la mer qui s’en va et nous laisse
Ses
cachettes à découvert, cavernes des déesses !
Je
laisserai mes rimes en é,
Je
choisirai des rimes en «imes», comme dans les films
Ou
bien mes rimes en âtre, comme au théâtre
On
verra nos quatre yeux près de l’âtre,
Sublimer
les images des esquisses de l’intime,
Je
boirai tes mots, tu dégusteras mon verbe,
De
l’entrée au dessert nos rimes seront sincères.
Nos
couteaux brillants, chevaliers d’épées fiers et superbes.
Nos
fourchettes coquettes tels des talons-aiguilles dans l’herbe.
Nos
doigts salés lactés tout poudrés d’éternité,
Chantilly
canapé de nos deux velours mêlés.
Témoins
sacrés de nos tendres années décolletées.
Mais,
revoilà mes rimes en é !
Dépêche-toi,
mon amour viens vite, vite viens en italique,
Ecrire
nos demain vidés de leurs robots à tiques.
Dépêche-toi
mon amour il est encore temps,
De
signer le pour toujours du livre de notre serment.
Ninaïe Gh PRIGENT 2004
huile sur toile 38x55
huile sur toile 38x55
1 commentaire:
Un joli poème intime... plein de sensibilité, mais de force aussi. Des mots comme des images, jetés à l'encre de la poésie... sur du vélin blanc, ils se blottissent... Merci pour ce partage, et ce portrait d'une déesse poétesse au visage secret... interrogeant cet autre qui la regarde...
Belle soirée, pleine de créations,
Amitiés, Ninaïe,
Robert.
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